Selim Azzabi : la coordination entre cinq composantes politiques proposera les mêmes candidats à la Kasbah

Le Secrétaire général de Tahya Tounes, Selim Azzabi a nié que son mouvement ait intégré un front parlementaire soulignant que la conférence de presse tenue après la chute du gouvernement Jemli avait pour but de rassurer les Tunisiens que le pays ne s’engageait pas dans l’inconnu.

Invité de l’émission Midi-Show sur Mosaïque Fm, Azzabi a indiqué que Tahya Tounes a intégré une « coordination » rassemblant cinq composantes politiques c’est-à-dire, outre Tahya Tounes, le Mouvement Echaâb, le Courant démocrate et les blocs de la Réforme nationale et de l’Avenir.

Cette coordination a œuvré à plusieurs niveaux dont le vote contre le gouvernement Jemli et le processus de formation du futur gouvernement. Azzabi a annoncé avoir rencontré le secrétaire général adjoint du Courant démocrate, Mohamed Hamdi ajoutant que d’autres rencontres sont prévues avec des dirigeants de Qalb Tounes, le Mouvement Echaâb et d’autres partenaires.

Il a laissé entendre que toutes ces parties présenteront les mêmes candidats à la présidence du gouvernement. Tahya Tounes n’agira pas par la logique de l’exclusion avec le Mouvement Ennahdha, lequel ne peut pas avoir une mainmise sur la scène politique avec 54 députés, en même temps il ne peut être mis de côté.

Il a nié que l’objectif de la coordination entre les cinq partenaires politiques soit d’exclure Ennahdha. « Ceci n’est pas notre philosophie. Au contraire nous œuvrons au rapprochement des points de vue ».

Le Secrétaire général de Tahya Tounes a souligné que son parti « a une grande confiance en le président de la République Kaïs Saïed dans le choix de la personnalité la plus apte à former le gouvernement. « Il dispose de la crédibilité et la légitimité. Il est au-dessus des partis et nous prendrons acte positivement avec ses initiatives », a-t-il ajouté affirmant que le président Saïed a toutes les attributions pour choisir la personnalité qu’il considère la plus adéquate pour le poste de chef de gouvernement sans qu’il ne soit astreint aux noms qui lui sont proposés par les parties politiques concernés par le processus de formation du gouvernement. »

A cet effet, il a rappelé que l’ancien président Béji Caïd Essebsi avait demandé en 2016 aux partis de lui proposer des noms dans un délai de 3 jours avant de choisir lui-même le nom qu’il considérait comme le plus apte. « Caïd Essebsi avait choisi dès le départ la ceinture politique du gouvernement, alors que Kaïs Saïed s’est adressé par écrit aux partis et coalitions politiques ».

« Kaïes Saïed est transparent et nouveau et tout pour lui est mis sur la table » a ajouté Selim Azzabi qui a laissé entendre que son parti rendra publique la liste de ses candidats au poste du chef de gouvernement en vue de se concerter autour de ces noms avec les partis politiques.

Il a révélé que l’instance politique a identifié dès le départ les critères selon lesquels le candidat à la présidence du gouvernement doit être choisi. Ce dernier doit être une personnalité indépendante ayant une expérience des hautes charges de l’Etat et un programme pour la mise en œuvre des grandes réformes.

Cette personne doit être capable de rassembler et soutenu par le plus grand nombre des partis, a-t-il ajouté faisant remarquer que le chef du gouvernement sortant Youssef Chahed ne sera pas parmi les candidats car il ne répond pas à l’un des critères précités, à savoir l’indépendance par rapport aux partis politiques. Plusieurs noms répondent à ces critères et sont à la fois crédibles, ont des mains propres et sont compétents.