Sept ans après, la révolution et les devenirs de la gauche 

Sept ans après, la révolution et les devenirs de la gauche 

 

L'Association Nachaz Dissonances organise, le samedi 16 et dimanche 17 décembre 2017 de 9h 30 à 13 30 h au siège de la Fondation Rosa Luxemburg 23 rue Jughurta Mutuelleville Tunis, une rencontre sur "La Révolution et les devenirs de la gauche".

Depuis la Révolution, le pays ressemble à un chantier abandonné ? 

•La construction poussive des institutions nous vaut une Constitution en lévitation, ni vraiment appliquée ni vraiment applicable.

•Les reconfigurations partisanes sont travaillées par un principe d’émiettement à peine contrecarré par des regroupements provisoires. Le FP tient, en l’occurrence, au prix de l’immobilisme.

•Les mobilisations sociales nouvelles sont des nouvelles formes de résistances ad hoc, locales, aux politiques de régression ou à l’absence de politique. Cette bonne nouvelle ne l’est qu’à moitié, ces mouvements ayant des destins divers : jaloux de leur autonomie et plus ou moins pérennes ; parfois sans lendemain ou happé par les régionalismes ou encore instrumentés.
 
•L’impression qui domine un peu partout c’est que le pays est dans le flou, l’inconnu, l’indécidable, les « zones grises »... Le temps n’est donc pas aux bilans mais au renforcement des capacités de résistance multiforme de la société civile contre les facteurs régressifs.
 
Un diagnostic de la gauche postrévolutionnaire est nécessaire
Nous voulons ici resserrer la focale sur la situation de la gauche dans ce contexte. Autrement dit sur les devenirs discordants de la gauche institutionnelle et des nouveaux mouvements civiques, culturels et sociaux…
Cette discordance se manifeste de plusieurs manières :

•Il y a comme un télescopage entre la tournure parfois conservatrice du postgauchisme  incarné par le FP et les mouvements qui émergent dans le pays : les nouvelles mobilisations sociales, les jeunes  chercheurs, les médias alternatifs... 

•La fracture territoriale dessine une géographie de la mobilisation qui demeure un impensé : dans les régions les plus déshérités, le populisme a de meilleures entrées que l’agit-prop de la gauche institutionnelle qui, du coup, est constamment tentée par la surenchère populiste...

•La politique désarrimée des idées (syassa 7erfi) induit une désertification de la gauche réduite de plus en plus à des états-majors et à quelques troupes disparates et vieillies.

Ces constats, même partiels et impressionnistes, nous ont incités à réunir des acteurs de différents horizons et de différentes générations et de la gauche afin d’entamer une discussion autours thèmes qui se rapportent aux devenir de la gauche tunisienne. 

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