Sfax, capitale de la santé africaine

Sfax, capitale de la santé africaine

 

C’est drapé de ses plus beaux atours que la ville de Sfax a accueilli, ce mercredi 17 mai 2017, en grande pompe le colloque international « Sfax pôle de santé africain ». Pour la circonstance, la capitale du sud est devenue, en l’espace de deux jours, la capitale africaine de la santé.

Ils sont Maliens, Burkinabè, Ivoiriens, Guinéens, Djiboutiens, Mauritaniens, Gabonais, Sénégalais, Camerounais, Centrafricains…Et ont afflué de toutes parts pour faire de cette manifestation une des plus grandes réussites dans le domaine de la santé.

Organisée par TABC, en partenariat avec la chambre syndicale des cliniques privées de Sfax (ainsi que la participation active du ministère de la Santé), cette manifestation (qui s’étendra sur deux journées) a vu une présence record de nombreux ambassadeurs africains accrédités en Tunisie, de nombreuses délégations venues des pays précités, mais aussi de nombreux membres de structures de santé installées dans la capitale du sud. Une occasion idoine pour booster la coopération et établir un vrai partenariat gagnant-gagnant.

Prenant la parole à la cérémonie d’ouverture des travaux, le président de TABC, Bassem Loukil, a souhaité, non sans un brin de fierté, la bienvenue aux hôtes de marque, tout en remerciant pour leur présence le maire de Sfax, la ministre de la Santé, les Ambassadeurs des pays africains…

Une volonté de coopération sud-sud

« Sfax avec ses établissements sanitaires de haute technologie, ses ressources humaines et son industrie pharmaceutique en perpétuelle évolution offrent une plate-forme médicale de qualité à nos frères africains. La tournée récente du chef du gouvernement en Afrique subsaharienne traduit cette volonté de coopération sud-sud durable. Et nul doute que l’Afrique a besoin de cette synergie. Ce premier colloque n’est que le début d’un processus, nous souhaitons d’ores et déjà consacrer nos efforts pour la deuxième édition », a lancé le Président de TABC.

Pour le président du TABC, cet événement sera aussi l’occasion saisie pour redynamiser la région de Sfax dont l’infrastructure, bien qu’adéquate, reste sous exploitée : un aéroport qui est au ralenti, des cliniques en rodage depuis la baisse de la présence libyenne.

Ridha Saidi, conseiller et représentant du chef du gouvernement aux travaux, n’a pas manqué de saluer cette initiative de TABC qui s’inscrit aussi dans la politique du gouvernement de promouvoir la coopération entre la Tunisie et les pays d’Afrique. « La Tunisie est déterminée pour se repositionner sur le marché subsaharien et partager son expérience dans nombre de domaines d’excellence, y compris la santé. Pour cela, les récentes connexions entre la compagnie Tunisair et certaines capitales africaines expriment cette volonté de renforcer cette coopération », a lancé le conseiller.

Notons que la compagnie nationale aérienne tunisienne, partenaire de TABC depuis plusieurs mois, est en train d’étudier la possibilité de l’ouverture d’une desserte aérienne entre la ville de Sfax et certaines capitales africaines pour ramener les patients afin de se faire soigner dans la capitale du Sud.

Asseoir une plate-forme d'exportation des services

Après avoir souhaité la bienvenue aux hôtes africains, non sans avoir insisté sur la présence des ministres de la Santé du Burkina-Faso et de la Guinée Conakry, la ministre de la Santé, Madame Samira Maraï, a énuméré le potentiel de la capitale du Sud en matière d’infrastructures. Une maturité qui, selon elle, « permet d’asseoir une plate-forme d’exportation des compétences et des services de santé. ». Et Madame la ministre de saluer un système de santé où 2/3 est représenté par le privé, sans compter plus de 17 cliniques dans le domaine et une cinquantaine d’unités de production de médicaments.

Participent également aux travaux, des présidents de Conseil National de Santé, des directeurs généraux de CNSS, des directeurs généraux de caisses d’assurances, des directeurs de cliniques, des sociétés d’évacuation sanitaire et des directeurs généraux d’assurance.

A mi-chemin entre l’Afrique et l’Europe, la Tunisie (et Sfax en particulier) offrira un point d’atterrissage alternatif très attractif aux patients des pays africains, pour lesquels la destination Europe est devenue difficilement accessible tant d’un point de vue visa, que de la cherté du déplacement.

En prélude à cette coopération qui s’annonce très prometteuse, la ministre de la Santé Madame Samira Maraï, et le ministre de la Santé du Burkina-Faso ont  procédé à la signature du programme exécutif.

O.D.

 

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