Sfax-Migration: Le PDL dénonce l'incapacité des autorités à gérer les flux migratoires

Sfax-Migration: Le PDL dénonce l'incapacité des autorités à gérer les flux migratoires

Le Parti Destourien libre (PDL) a adressé une lettre au ministre de l'Intérieur, Kamel Feki, suite « aux émeutes, violences et atteintes aux biens et aux personnes par des immigrés en situation irrégulière dans divers quartiers de la ville de Sfax ». Dans un communiqué publié aujourd'hui, le parti a fermement condamné l'incapacité du gouvernement à "sauvegarder la sécurité nationale et l'absence d'une politique claire pour contrer l'afflux de migrants aux frontières tunisiennes".

Le parti, dirigé par Abir Moussi, a dénoncé "la non-application de la loi contre les étrangers qui violent les règles de séjour en Tunisie et le retard délibéré à dissuader les auteurs de violences et d'atteintes aux biens publics et privés". Le PDL a ajouté que "les habitants de Sfax sont exposés à un danger imminent" et que "la paix sociale et la sécurité publique sont menacées dans tout le pays".

 Il a exprimé son « rejet de ces politiques ambiguës et suspectes et a critiqué "l'absence de toute volonté politique de protéger les frontières tunisiennes de l'afflux de migrants irréguliers et l'inactivité de l'Etat à stopper les flux en provenance des frontières algérienne et libyenne, ainsi que l'absence de toute volonté politique de mettre fin aux violations et aux atteintes aux biens et aux citoyens ».

Un citoyen tunisien de 42 ans est décédé hier après avoir été blessé par un objet tranchant à Sakiet Eddaier, dans le gouvernorat de Sfax, lors de la troisième nuit consécutive d'émeutes et de violences entre habitants et migrants originaires des pays subsahariens. C'est ce qu'a déclaré Faouzi Masmoudi, porte-parole du Tribunal de première instance de Sfax, à la radio privée « Mosaïque FM ». Les unités de la protection civile ont tenté en vain de secourir le Tunisien né en 1981, décédé avant d'atteindre l'hôpital, a indiqué le porte-parole, expliquant que selon des témoins oculaires la victime a été agressée par un groupe de subsahariens. Trois personnes ont été arrêtées par les autorités dans le cadre de cette affaire, tandis que la justice a ouvert une affaire de meurtre avec préméditation.

Masmoudi a ajouté que trente-quatre autres migrants subsahariens ont été arrêtés pour être entrés "sur le territoire tunisien sans papiers", à la suite des affrontements qui ont eu lieu dans le quartier Rbatt de Sfax, deuxième ville du pays et pôle industriel tunisien.

 Auparavant, dans la nuit du samedi 1er juillet, des unités des garde-côtes tunisiens avaient arrêté un groupe de plusieurs personnes originaires d'Afrique subsaharienne qui planifiaient un départ irrégulier vers les côtes italiennes depuis la ville de Jebeniana. Dans le cadre de la même opération, des bateaux en fer destinés au transport des migrants, un moteur et divers équipements ont été saisis.

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