Slim Riahi : C’est au président de désigner le nouveau chef de gouvernement et non à Nidaa Tounes

Slim Riahi : C’est au président de désigner le nouveau chef de gouvernement et non à Nidaa Tounes

 

Slim Riahi président de l’Union patriotique libre est devant un dilemme. Invité de l’émission Midi Show sur Mosaïque FM vendredi 10 juin, il s’est montré un peu hésitant. Un coup il veut que Habib Essid reste à la tête du gouvernement parce qu’il a les compétences pour mener son équipe et qu’il n’a pas eu le temps, ni les moyens de mettre en œuvre sa politique. Un coup, il estime qu’il faut  un changement profond qui nécessite un homme à poigne car Habib Essid a peut être des qualités de probité et de compétence mais il n’est pas l’homme de la situation. C’est entre ses deux positions qu’il a construit son discours au cours de sa prestation ce vendredi dans l’émission Midi-Show sur Mosaïque-FM.

Ce dilemme est compréhensible. N’étant pas membre de Nidaa Tounés Habib Essid fait l’affaire de l’UPL d’autant qu’il n’a pas manqué de satisfaire ses désidérata comme d’obtenir quatre portefeuilles dans l’actuel gouvernement. Si Habib Essid venait à être remercié, l’UPL craint qu’un Nidaiste soit placé à la tête du gouvernement car tel est le souhait exprimé par la direction du parti fondé par le président de la république et exprimé par Hafedh Caïd Essebsi lors de la réunion jeudi à Carthage. « Nidaa Tounés a eu son tour, maintenant c’est au président de la république de désigner la personnalité la plus apte à former le gouvernement comme le stipule la Constitution » enchaîne Slim Riahi  qui dit avoir exposé ce point de vue lors de la réunion de Carthage.

Le président de l’UPL estime qu’il faut faire vite. «  Après le choc psychologique qu’a eue la proposition du président pour un gouvernement d’union nationale sur l’opinion publique, il faut aller vite, pas plus de deux semaines de débats qui doivent nous conduire  soit de nommer de nouveau Habib Essid et à lui donner les moyens de mener sa politique soit de lui chercher un remplaçant et à le munir des grandes lignes de son programme de gouvernement » dit Slim Riahi qui semble donner sa préférence à  un nouveau gouvernement Habib Essid mais avec un chef revigoré  et plus entreprenant.

Pressé de donner son avis sur les noms qui circulent sur les candidats de Nidaa Tounés à la présidence du gouvernement, il a éludé de répondre tout en trouvant indirectement des inconvénients aux deux noms mentionnés, à savoir  ceux de Slim Chaker et Néji Jalloul. « Tous les ministres de Nidaa sont candidats » finit-il par lâcher. Il n’a pas manqué de dire que si son parti ne trouve pas son compte dans le prochain gouvernement, il peut quitter la coalition gouvernementale et se réfugier dans l’opposition.

Tout en se disant sceptique quant à la possibilité de voir le Front populaire ou les partis de gauche non représentés au parlement prendre part au prochain gouvernement, il a fini par être menaçant. Si ceux-ci rentrent au gouvernement, l’UPL  s’en irait, car il faut bien qu’il y ait une opposition dans le pays, a-t-l déclaré.

Même s’il dit que l’épisode de l’intégration des députés démissionnaires de l’UPL au groupe de Nidaa Tounés est derrière lui, il continue de nourrir un gros ressentiment contre ce  parti. Il estime être l’objet d’une campagne de dénigrement et de harcèlement de la part d’une partie de Nidaa Tounés qui est selon lui responsable de l’attaque en règle menée contre lui par Jamel Tlili, un cadre démissionnaire    du parti qui l’accusé de « racketter les hommes d’affaires » et de chercher à tirer avantage des ministres membres de son mouvement .

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