Slim Riahi et Djaouchi condamnent le CSHL à la disparition

Slim Riahi et Djaouchi condamnent le CSHL à la disparition

L’affaire du joueur algérien Hamid Djaouchi , qui réclame au Club Sportif d’Hammam-Lif le paiement immédiat sous peine de sanctions de la FIFA d’un montant de 225 mille Euros (quelque 750 mille dinars), a eu l’effet d’une bombe chez les supporters  du club banlieusard.

Surtout que ces derniers sont convaincus que leur club qui passe par une grave crise financière est incapable de payer une telle somme  et qu’il risque purement et simplement de disparaitre à cause de l’ancien président du Club Africain Slim Riahi, qui a réussi à piéger l’ancien président du CSHL Adel Daadaa, probablement  avec la complicité de certains influents au sein de la FTF.

L’origine de cette affaire remonte au mois de juin 2015 lorsque le Club Africain a recruté  le joueur algérien Hamid Djaouchi  pour une durée de 5 saisons sportives à partir du 1/7/2015, moyennant un salaire mensuel de 30000 euros et une prime de rendement fixe de 36 000 euros payable sur 4 tranches.

Le contrat (dont vous trouverez une copie en pièce jointe) a été paraphé par le président du CA Slim Riahi, l’intermédiaire Yahia Hamri et le joueur Hamid Djaouchi,  qui a légalisé sa signature le 28 juillet  2015.

Ce contrat a aussi stipulé que l’hébergement du joueur, ainsi que son transport seront à la charge du CA qui doit aussi lui allouer trois billets d’avion aller retour Tunis-Alger en business class par saison sportive.

Un joueur sans référence

Présenté en grande pompe au public clubiste, comme le buteur providentiel lors d’une fameuse conférence de presse qui s’est déroulée dans un hôtel de Gammarth, le joueur  s’est avéré sans référence et son recrutement a probablement été senti comme une grande arnaque du côté de Slim Riahi et de ses proches. Et c’est probablement pour cela que ses services ont été proposés un mois plus tard au CSHL.

Profitant de sa proximité avec Adel Daadaa, Slim Riahi a proposé les services de Djaouchi  au club banlieusard dans le cadre d’un prêt d’une année sous prétexte de lui permettre de s’acclimater avec le championnat tunisien, en s’engageant à le payer lors de la saison qu’il va passer au CSHL.

En plus, avec le retour de l’autre Algérien Djabou, le Club de Bab Djedid avait impérativement besoin  de libérer cette place de 3ème joueur étranger  qu’occupait  Djaouchi au sein de son effectif.

Un transfert douteux et un nouveau contrat

Ainsi, bien qu’étant en dehors de la période des transferts puisque le marché était clos, l’opération du passage de Djaouchi au CSHL a eu lieu très rapidement. A l’époque, les relations entre  le patron du football Tunisien Wadï Jarry avec Slim Riahi et Adel Daadaa étaient au beau fixe. Ce qui a probablement facilité l’affaire.

Mieux encore, prétextant que le Club Africain n’avait pas droit à faire des prêts, le contrat signé entre Djaouchi et le club de Bab-Djedid a bizarrement disparu de la circulation pour être remplacé par un autre entre le joueur et le CSHL pour la même durée et presque à la même condition.

Une promesse de retour du joueur au CA la saison suivante, à l’ouverture de la suivante période des transferts qui débute le 1/7/2016, a été signé par le président du CSHL Adel Daadaa. Or avec le CSHL , le joueur n’a rien apporté, marquant un seul but durant les trois seuls matchs qu’il a disputés tout au long de la saison.

Concernant les rémunérations, il a été payé deux mois par Slim Riahi puis il a dû se limiter aux quelques rares primes ou aides reçues des dirigeants hammam-Lifois pour subvenir à ses besoins en Tunisie.

Après une saison cauchemardesque, le joueur, qui a été lui aussi pris au piège de ces magouilles, est rentré chez lui en Algérie et a demandé une autorisation de sortie du dernier club dans lequel il a évolué, à savoir le CSHL, et ce afin de pouvoir jouer dans un club de son pays.  

Cette lettre de libération lui a été accordée le 26/7/2016 indiquant : « que Djaouchi peut quitter le Club suite à sa demande et signer une licence au profit du club de son choix ».

Djaouchi, Ben Mime et la Mouloudia d’Alger s’attaquent au CSHL

Mais au moment où les dirigeants hammam-lifois ont cru que cette louche affaire est close, intervient l’avocat Anis Ben Mime au nom du joueur, à travers une requête envoyée à la FIFA le 24/7/2017 dans laquelle il réclame au CSHL et non au CA, le paiement des salaires impayés de Djaouchi pour la totalité de la durée du contrat de 5 ans et de 280 000 euros à titre d’indemnité de résiliation et de 10 000 euros à titre de frais et d’honoraires d’avocat.

Pire encore, pour le club banlieusard, le club du Mouloudia d’Alger qui s’est présenté comme le club formateur de ce fameux Djaouchi s’est mêlé de l’affaire et a réclamé des indemnités de sa formation fixées à un montant de 188 000 Dollars (soit quelque 470 000 dinars) !!

Bien qu’il ait toutes les cartes en règle pour prouver à la FIFA que le joueur a été engagé par le Club Africain et non par le CSHL (réalité que connait plus que quiconque maître Anis Ben Mime), les dirigeants banlieusards ont naïvement laissé trainer ce dossier épineux et n’ont pas fait le nécessaire (faute de moyens parait-il) pour défendre les intérêts de leur club.

Malgré le courrier menaçant de la FIFA daté du 19 septembre 2017, reçu par le CSHL à travers la FTF, qui a clairement indiqué : « qu’en l’absence de réponse ou de prise de position au sujet de la plainte du joueur Hamid Djaouchi dans le délai imparti, une décision sera rendue sur la base des seuls documents disponibles », le bureau directeur du club banlieusard  a mal calculé le danger de l’affaire et n’a pas fait le nécessaire pour se défendre.

Et c’est ainsi que le CSHL s’est retrouvé finalement sanctionné par une amende de 225 mille Euros (quelque 750 mille dinars) qu’il devra impérativement payer au joueur et son entourage malhonnête, qui savent que  Djaouchi était engagé par le CA et non par le CSHL et qui insistent malgré tout à faire subir au club banlieusard une sanction injuste qui va le faire rayer de la carte.    

B.M.H

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