Solidité financière : le tableau sombre de la Tunisie

Solidité financière : le tableau sombre de la Tunisie

L’ancien ministre et gouverneur de la BCT, Tawfik Baccar tire la sonnette d’alarme sur la détérioration de la solidité financière de la Tunisie qui se trouve classée 60ème sur 65 pays. Il a posté un statut dans lequel, il appelle à la mobilisation générale.

« Je me suis réveillé aujourd’hui sur la lecture d’un tableau sombre : la Tunisie est classée en matière de solidité financière 60ème sur 65 pays émergents, loin derrière le Maroc (26ème) et l’Egypte (37ème).
Le recul dans le classement est loin de m’étonner car J’étais depuis 2012/2013, parmi les premiers à alerter sur les risques de dérapage du cadre macroéconomique et mes statuts sont là pour le prouver. Mais je n’ai jamais pensé que la dégringolade sera aussi forte pour un pays qui était en 2008 classé dans le rapport de Davos deuxième au monde en matière de maîtrise de sa situation budgétaire. Il était également considéré en 2010 parmi les pays à balance de paiements extérieurs solide à tel point que le FMI le sollicite pour participer à un tour de table afin de financer un programme d’ajustement structurel en faveur d’un de ses membres l’Ukaine, lequel pays se trouve d’ailleurs aujourd’hui, ironie du sort, en meilleure position (53ème ) que la Tunisie dans le classement .

Évidemment l’heure est grave. Elle n’est ni à la critique ni aux lamentations. J’en appelle à la mobilisation de tous devant la crise que le pays traverse à l’instar de tous les pays de la planète. Une mobilisation pour transformer l’essai et pour que la prochaine période soit, non seulement, celle de la gestion de la crise liée à la pandémie du coronavirus, mais également celle de la refondation de notre économie et nos fondamentaux. Cette crise a certes de mauvaises retombées sur notre économie et nos finances, mais elle pourrait ouvrir de nouvelles perspectives. Beaucoup d’idées sont avancées ici et là, en particulier sur le digital, l’agro-industrie, les industries pharmaceutiques, ce que DSK appelle l’industrie de la vie, les services de proximité ...

Nous devons réussir à transformer l’essai, à relever le défi des chocs mais également à construire convenablement l’avenir de ce pays et celui de nos enfants ».

 

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