Tahya Tounes hausse le ton : profonde préoccupation pour la confusion qui règne à la présidence de la République

L'instance politique du Mouvement Tahya Tounes réuni dimanche sous la présidence de Youssef Chahed a estimé que la non-promulgation par le Chef de l’Etat de la loi électorale constitue « une violation de la Constitution, et un grave précédent menaçant le processus de transition démocratique et la stabilité des institutions de l’Etat.

Dans un communiqué issu de cette réunion, le Mouvement exprime sa « profonde préoccupation » pour « la confusion qui règne à la présidence de la République » qu’illustre le fait que « le fils du président parle en son nom sans avoir la qualité officielle lui permettant de le faire ».

Le comité politique rappelle que le Mouvement a parrainé les amendements proposés car ils viennent combler des vides juridiques permettant aux fraudeurs fiscaux, à ceux qui violent les décrets et les lois portant organisation des élections de présenter leurs candidatures. A cet effet, il annonce l’engagement des candidats du Mouvement à se conformer aux dispositions incluses dans la loi amendée à travers la présentation de la déclaration sur les biens, le bulletin n°3 et le quitus fiscal.

Le comité politique de Tahya Tounes invite tous les partis politiques nationaux à une réunion urgente en vue d’arrêter une position unifiée qui protège la Constitution et les institutions de l’Etat. Il invite par ailleurs son bloc parlementaire de coordonner avec les autres groupes en vue d’examiner les conséquences de la non-promulgation de la loi et ses incidences sur le rôle de l’ARP et sur la transition démocratique.

Il appelle enfin les structures du Mouvement et ses militants à se préparer aux échéances électorales et à assurer les moyens et les climats propices à garantir la réussite de ses listes. Il décide que la réunion du comité politique reste ouverte en vue de suivre de près l’évolution de la situation.