Taoufik Baccar après la levée d’interdiction de voyage : « Mon pays demeure à mes yeux le plus beau du monde »

Taoufik Baccar après la levée d’interdiction de voyage : « Mon pays demeure à mes yeux le plus beau du monde »

 

Poursuivi par la justice, comme la plupart des anciens responsables du régime de Ben Ali, Taoufik  Baccar vient de bénéficier de la levée l’interdiction de voyage décidée à son encontre, « après un combat terrible » a-t-il écrit sur sa page Facebook. Ancien ministre du développement économique avant de diriger les finances, il a été nommé gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie en janvier 2004 pour un mandat de six ans puis reconduit pour un nouveau mandat, mais il fut remercié après le 14 janvier 2011.

Haut commis de l’Etat connu pour ses compétences et sa droiture, il a beaucoup souffert au cours de ces dernières années, mais il a su faire bon cœur contre mauvaise fortune, prenant son mal en patience parce qu’il est convaincu de son innocence. Tout comme ceux qui le connaissent et ceux qui ont collaboré avec lui.

Après la levée de l’interdiction de voyage, « une étape importante, non pas tant que je tiens à voyager, mon pays demeurant à mes yeux le plus beau du monde, mais de me sentir libre de mes mouvements » écrit-il, mais parce que c’est le début de la fin d’un calvaire, il a tenu à « remercier tous les amis, toutes les personnes qui ont tenu à me féliciter et à m’exprimer leur soutien ».

Cet événement, ajoute-il, « m'a rappelé la période difficile du début de 2011 lorsque beaucoup de personnes m'ont conseillé de quitter le pays deux ou trois jours à peine avant que ces interdictions ne soient décidées, ce que j'ai fermement décliné étant convaincu que mon long parcours au service de l’Etat était empreint de loyauté , d’engagement et de reconnaissance envers la chère patrie, de probité et de transparence et que tôt ou tard justice sera faite et raison prévaudra ».

Il cite Socrate qui a répondu à  ses amis «  pressaient de s'enfouir après sa condamnation (injuste) à la peine capitale », qu'il « détruirait la cité s'il ne respectait pas son jugement ».

Taoufik Baccar ne désespère pas de son pays  et il « ose espérer que dans un élan de solidarité, les sages de ce pays et ils sont encore nombreux, sauront induire ce sursaut patriotique salutaire et épargner au pays dérive et déperdition ».

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