Tariq Ramadan avoue avoir eu des relations extra-conjugales mais il nie des viols
L'islamologue suisse Tariq Ramadan, mis en examen pour viols sur deux femmes, a été interrogé par les juges d'instruction mardi 5 juin. France Inter a eu accès à ses déclarations dans lesquelles il affirme: "ce sont des femmes qui viennent me chercher", "c'est moi qui suis harcelé" lance-t-il.
"Je passe au Bourget pour une conférence, et le service d'ordre doit sortir trois femmes des toilettes parce que j'y vais" a par exemple raconté Tariq Ramadan, expliquant qu'il n'était "pas seulement sollicité comme un intellectuel, mais aussi comme un homme", autant par la gente féminine que masculine.
L'islamologue nie toujours avoir eu des relations physiques avec les deux plaignantes qui l'accusent de viol, les relations sexuelles auraient selon lui été seulement virtuelles.
Il affirme que c'est Henda Ayrai, une des plaignantes, qui aurait demandé "des mots crus" ou d'être "dominée". Cette dernière a décrit aux enquêteurs une relation avec le conférencier devenue violente, contre sa volonté.
En revanche, il a bien admis avoir eu des relations sexuelles physiques pendant deux ans avec une troisième plaignante se disant elle aussi victime de viol.
D'après les extraits qu'a pu consulter la station de radio, Tariq Ramadan se dit convaincu que les plaignantes sont déterminées à lui nuire, et assure que la troisième femme lui avait fait part de son intention de le "faire tomber". Tariq Ramadan a raconté pendant son audition avoir eu plusieurs relations extra-conjugales, cinq en tout.
L'homme s'est présenté sous un statut de victime, racontant avoir traversé des périodes pendant lesquelles il se sentait "fragile". Les nombreuses tentations rencontrées, du fait de sa célébrité, l'auraient conduit à parfois craquer et tromper son épouse:
"J'ai eu des hauts et des bas, des fois où j'ai été totalement en cohérence avec mes principes et d'autres où j'étais plus fragile" a-t-il déclaré, en référence à son discours religieux moralisateur.
Il a réitéré son innocence assurant n'avoir "jamais exercé de violence sur une femme". "Je le dis et je le répète, je ne suis pas un violeur (...) Quand on me dit 'non' c'est non".
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