Trois ans après l'assassinat de Chokri Belaïd : A qui profite le crime ?

Trois ans après l'assassinat de Chokri Belaïd : A qui profite le crime ?
 
 
Trois ans sont passés depuis le lâche assassinat du chef du parti des Patriotes démocrates, Chokri Belaïd. Trois ans sont passés depuis ce triste mercredi 6 février 2013, où cette grande figure de l'opposition est tombée sous les balles de ses assassins, faisant basculer le pays dans l'inconnu.
 
Si beaucoup a été dit concernant ce crime qui a changé le cours de l’histoire de la Tunisie et si certains ont malheureusement fait de lui une raison d’existence politique, il est désormais certain que feu Chokri Belaïd a été tué par des ennemis de la Tunisie, de sa révolution, et de sa démocratie naissante.
 
C’est pour cela que le devoir de tous les Tunisiens, particulièrement les hommes politiques et les hommes de médias est de ne pas tomber dans le piège de ces criminels qui visent à plonger le pays et probablement la région entière dans le désordre et le chaos.
 
Trois ans après ce lâche assassinat, la vérité tarde encore a être dévoilée.Pourtant, plusieurs fois, l'on nous a annoncé que des coupables ont été identifiés, et pourtant, rien ne filtre. Les zones d’ombre persistent, alors que le procès piétine. 
 
Les irrégularités et les incohérences qui entourent cette sombre affaire tendent à conforter l’opinion publique tunisienne qu'il existerait une réelle volonté pour que la vérité n’éclate pas au grand jour. Sinon comment expliquer la disparition de la voiture ayant servi à l'assassinat du local de la police où elle était "gardée".
 
Pourtant le président de la République, s'était engagé, pendant sa campagne, à faire éclater toute la vérité. Mais curieusement rien ne bouge. Pire, il est allé jusqu'à affirmer son incapacité au cours de sa dernière interview, estimant que l'affaire est entre les mains de la justice. Avant d'ajouter que "la non-résolution du meurtre de Belaïd (mais aussi celui de Brahmi) est une honte".
 
Trois ans sont passés, l'opinion publique ne sait pas encore grand-chose des circonstances de ce complot: qui a planifié?, qui a financé?, qui a couvert les terroristes?. Parce que une chose est certaine. Les assassins ne pouvaient pas avoir agi seuls. Et tant que cette question ne sera pas éclaircie, la revendication de la vérité continuera à être scandée comme un leitmotiv.
 
Il est du devoir des autorités compétentes de passer la vitesse supérieure pour que la vérité éclate. Notre pays, qui est à la croisée des chemins, a besoin de faire son deuil. La menace terroriste est toujours présente, l’économie est en train de s’effondrer et Daech est désormais à nos portes, alors il urge de faire preuve de responsabilité, surtout de fermeté pour sauver ce pays. 
 
 

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