Tunisie: des éléments sur le budget économique 2012

Tunisie: des éléments sur le budget économique 2012

Le budget économique pour l'exercice 2012, adopté, vendredi, par l'Assemblée nationale Constituante, prévoit un taux de croissance de 4,5% en

2012, contre une croissance estimée à 0,2%, en 2011.

Selon ce document élaboré par le ministère du Développement régional et de la planification, le gouvernement prévoit, aussi, la création de 75 mille emplois et une croissance de 7% aux prix constants, des exportations des biens et des services contre une baisse de 2,4%, en 2011.

L'Etat mise, pour la réalisation des objectifs ciblés, sur la reprise attendue des activités de certains secteurs vitaux et sur la poursuite de la dynamique qui caractérise les filières des industries mécaniques et électriques
IME- (+15%) et le textile et le cuir (plus de 8%).

Le projet envisage, également, de réaliser un taux d'investissement de 24% du PIB avec une intensification des investissements du secteur public dans l'infrastructure de base, notamment, dans les régions intérieures.

Le schéma de développement cible l'accroissement de la consommation des ménages de 4,5% et de l'indice des prix de 3,6%.

Le déficit courant sera maintenu à un niveau élevé, soit 5,4% et le déficit budgétaire circonscrit à 6%. Ceci engendrera, selon le document du budget, un accroissement des besoins du pays en financement, notamment, le financement extérieur. Le gouvernement parie, à cet effet, sur les Investissements directs étrangers et sur des financements à des conditions favorables.

Il table, aussi, pour la mobilisation de ces ressources sur l'appui dont bénéficie la Tunisie auprès de ses principaux partenaires, en particulier, dans le cadre du processus de Deauville.

Pour ce qui est de l'endettement, le projet de budget envisage de maintenir ses taux dans des limites raisonnables. Il prévoit, ainsi, un taux d'endettement de 38,8% contre 38,2% en 2011 et 36,9% en 2010.

Au volet des réformes, le budget économique mentionne la révision du système d'incitation à l'investissement et à l'initiative privée, le renforcement de l'encadrement des promoteurs, l'assainissement du secteur bancaire à travers l'introduction des réformes nécessaires et la promotion de l'exportation.

Il s'agit, aussi, de conférer davantage d'intérêt aux secteurs productifs et d'oeuvrer à garantir le retour à la normale des activités des secteurs sinistrés tels que le tourisme, le transport et les phosphates outre le renforcement du rôle des secteurs aux contenus technologiques et de savoir dans le développement des services et de l'industrie.

Le budget envisage d'adapter les stratégies sectorielles aux exigences de la prochaine étape et de donner la priorité, dans ce contexte, aux régions intérieures.

Il prévoit dans cette optique, la mise en valeur des spécificités des régions et le renforcement de leurs vocations qu'elles soient agricoles, touristique ou minière.

Sur le plan des ressources humaines, l'accent sera mis sur l'amélioration des conditions de vie des citoyens à travers une nouvelle vision basée sur la promotion sociale et la lutte contre la pauvreté et la marginalisation.
Le nouveau budget économique prévoit, en outre, une accélération du rythme de développement dans les régions moins nanties et la réduction des disparités régionales.