Tunisie :Ennahdha va-t-il lâcher Youssef Chahed ?

Tunisie :Ennahdha va-t-il lâcher Youssef Chahed ?

La rencontre non annoncée entre le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi et Le directeur exécutif de Nidaa Tounes Hafedh Caid Essebsi au domicile du premier a été l’occasion pour les deux hommes de reprendre langue après une brouille qui a trop duré. Si aucune information ‘a filtré sur l’objet de cette rencontre qualifiée de constructive par Raouf Khammassi, dirigeant de Nidaa, il est évident que l’avenir du gouvernement et de son chef Youssef Chahed a été au centre des entretiens. HCE a réitéré la position de son parti concernant le départ de Chahed, alors que la position Ennhadha semble évoluer dans le même sens. Le président de son conseil de la Choura Abdelkrim Harouni a déclaré hier que « le mouvement insiste sur le fait que le gouvernement se consacre entièrement et uniquement à l’action gouvernementale afin de pouvoir affronter la crise économique et sociale et préparer un climat propice à la réussite des prochaines élections ». Ce qui a été perçu comme un début de lâchage du chef du gouvernement à qui on reproche d’utiliser les moyens de l’Etat au profit du mouvement « Tahya Tounes » qualifié de « parti du gouvernement » que ses proches viennent de lancer. Il est déjà, selon Ennahdha, en pleine campagne électorale après son retour de la visite qu’il a effectuée en France où il rencontré les plus hautes personnalités de l’Etat en premier lieu le président Emmanuel Macron.

Essbsi Jr qui a obtenu l’aval de son père avant d’aller voir Ghannouchi a maintenu la position de son parti concernant le départ de Chahed et aurait promis à son interlocuteur la reprise du consensus entre les deux partis au cas où Ennahdha le lâcherait. De son côté Ghannouchi a assuré à son interlocuteur que son mouvement va adresser un ultimatum au chef du gouvernement pour clarifier sa position vis-à-vis du nouveau parti et  annoncer clairement qu’il va se concentrer sur l’action gouvernementale, lui et les membres de son gouvernement. Il a Sans quoi, Ennhadha pourrait le la lâcher.

En cas de refus, Ennahdha va appeler à la formation d’un gouvernement chargé uniquement d’assurer les bonnes conditions pour le prochaines élections, à l’instar du gouvernement Mehdi Jomaa en 2014.

 

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