Tunisie: La guerre des compagnies aériennes cargo

Tunisie: La guerre des compagnies aériennes cargo
 
 
Il semble qu’on se dirige vers une guerre entre les compagnies aériennes cargo avant même la création officielle de la première compagnie aérienne de ce genre en Tunisie.
 
En effet, dès que des sociétés ont diffusé un communiqué dans lequel ils annoncent la consolidation de leur partenariat avec la création d’une compagnie aérienne de cargo EXPRESS et le lancement de vols quotidiens à destination des pays Africains, les sociétés «World Freight Service» et «Diritus Cargo» ont réagi.
 
Ces sociétés ont dans ce sens édité un communiqué dans lequel ils « appellent au respect de la loi et dénoncent une concurrence déloyale ».
 
Ces deux sociétés estiment qu’une compagnie concurrente a bénéficié : « dans des conditions obscures d’une autorisation provisoire exceptionnelle d’activité de trois mois qui a été renouvelé pour six mois sans remplir toutes les exigences du décret-loi n° 2009-166 du 08/10/2009 fixant les conditions d’obtention d’une autorisation d’exploitation (permis d’exploitation) d’avions cargo. Ledit décret exige que pour la mise en place d’une compagnie aérienne cargo, il faut remplir de nombreuses conditions dont la constitution d’un capital minimum de 1.800.000 Dinars, l’exploitation de deux aéronefs et la délivrance d’une AOC Tunisienne. »
 
Le communiqué a ajouté : « Au moment où nous nous sommes conformé au décret n°2009-66 du 08/10/2009, nous avons soumis une demande au nom de « Diritus Cargo » auprès de la Direction Générale de l’Aviation Civile en vue de la constitution de la première compagnie cargo en Tunisie. Demande qui a été favorablement acceptée lors de la réunion du conseil national réuni en Juillet 2015.
 
Les deux sociétés ont estimé qu’il est : « inconcevable que d’autres sociétés puissent ainsi continuer à bénéficier d’avantages et opèrent avec une autorisation exceptionnelle et ponctuelle car cela les favorise considérablement par rapport à des acteurs qui se font un devoir moral de respecter les lois et les règlements en vigueur dans notre pays.
 
En conclusion, nous restons confiants en les instances de tutelle quant à la prise de décision adéquate garantissant l’équité et l’égalité entre tous les acteurs du secteur, et demeurons aussi disposés à défendre nos intérêts devant les instances concernées…... »