Tunisie: la justice militaire classe la plainte de Slim Riahi contre le chef du gouvernement

Tunisie: la  justice militaire classe la plainte de Slim Riahi contre le chef du gouvernement

Le procureur général de la justice militaire a décidé de classer sans suite la plainte déposée par le secrétaire général de Nidaa Tounès Slim Riahi contre le chef du gouvernement, le directeur général de la garde présidentielle et s’autres pour planification d'un complot contre la sécurité intérieure de l'Etat.

Le procureur général précise dans un communiqué publié lundi et dont copie est parvenue à la TAP que le 30 novembre dernier, le juge d'instruction a convoqué le plaignant Slim Riahi pour l'entendre et examiner les pièces justificatives soutenant ses allégations, seulement ce dernier ne s'était pas présenté prétextant se trouver à l'étranger pour des engagements professionnels.

Et d'ajouter que dans l'objectif de compléter les investigations et connaitre la vérité, le plaignant a été à nouveau convoqué le 6 décembre en cours et ne s'y est pas rendu pour raison de santé, selon son avocat qui a présenté une copie d'une demande d'analyses et d'examen médical émise par un hôpital privé de Londres en date du 3 décembre.

Face à l'attitude du plaignant qui a manqué à deux reprises son rendez-vous avec la justice sans chercher à fournir les preuves appuyant ses allégations concernant un coup d'état et un complot visant la sécurité dans le pays, le procureur de la République près le Tribunal militaire permanent de première instance a décidé de classer la plainte "avec tout ce que cela impliquera comme suites judiciaires éventuelles", selon la même source.

Le 27 novembre 2019, le Procureur général de la direction de la justice militaire avait affirmé que le procureur de la République près le tribunal militaire permanent de première instance de Tunis, a ordonné l'ouverture d'une enquête préliminaire après la plainte déposée par l'un des avocats Slim Riahi.

Dans cette plainte, Slim Riahi accuse le chef du gouvernement et le directeur général de la garde présidentielle de "complot contre la sécurité intérieure de l'Etat", un crime qui tombe sous le coup de l'article 31 du Code de procédure pénale.

Réagissant à cette plainte, le chef du gouvernement Youssef Chahed avait déclaré qu' "il est évident que les gouvernements forts d'une légitimité parlementaire claire ne fomentent pas de complots". "Pourquoi un gouvernement qui bénéficie de larges prérogatives envisagerait-il un complot?" s'était-il interrogé.

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