Tunisie: les grandes lignes du budget économique pour 2011

Tunisie: les grandes lignes du budget économique pour 2011

Le rapport général sur le budget économique pour l'exercice 2011 a établi un ensemble d'objectifs de développement quantitatifs et qualitatifs.

A la lumière de la reprise progressive du rythme de la croissance à l'échelle internationale, le schéma de développement pour l'exercice 2011 est axé sur l'accélération du rythme de développement et l'augmentation de la production, tout en comptant sur une contribution positive des exportations à la croissance.

Ce même schéma se propose également d'intensifier les créations d'emplois aux fins de résorber le chômage, de hisser à des paliers supérieurs les indicateurs du développement et d'alléger la pression sur les paiements extérieurs.

Le PIB devrait croître de 5,4 pc aux prix constants contre 3,7 pc en 2010. Les exportations, qui représentent une des principales sources de croissance, devraient y contribuer à hauteur de 40,7 pc en 2011 contre 31,1 pc en 2009. La part de productivité totale des facteurs de production est estimée pour le même exercice s'élèverait à 50,2 pc contre 27,4 pc en 2010.

Concernant les équilibres financiers et économiques le schéma de développement repose sur le développement et la mobilisation des ressources nationales, à travers l'amélioration des services du système bancaire destinés à l'épargne, l'accroissement de l'épargne institutionnelle à la faveur de politiques financières souples, outre la consolidation de l'équilibre des caisses de sécurité sociale et la mise à contribution des compagnies d'assurance dans la dynamisation du marché financier et la maîtrise du déficit budgétaire.

Pour ce qui est de la restructuration du financement de l'économie, la part des investissements extérieurs devrait s'établir à 50,8 pc du total du financement extérieur de l'économie dont le taux est estimé à 28 pc des besoins de financements totaux.

Il s'agit, en outre, de compter sur l'épargne nationale à hauteur de 72 pc, ce qui est de nature à améliorer le taux de l'endettement extérieur en 2011 pour le porter à 34,7 pc du revenu national.

Les efforts seront axés, également, sur la réduction du taux de la dette publique à 39 pc du PIB et la baisse du taux d'inflation à 3,5 pc en 2011, contre 4,5 pc en 2010.

Il est prévu de reprendre en 2011 un rythme de croissance normal, d'accroître la production, de dynamiser la politique de l'emploi. L'objectif est de porter le taux de couverture des demandes additionnelles d'emplois à 101,2 pc pour atteindre 81 mille nouveaux postes contre 75 mille emplois créés en 2010.

Le schéma de développement prévoit une évolution de l'investissement global de 11,3 pc aux prix courants pour atteindre 24,7 pc du PIB, l'encouragement de l'investissement privé dont la part va s'élever à 58,1 pc du total des investissements alors que les investissements directs étrangers (IDE) devraient atteindre 3100 millions de dinars.

S'agissant des politiques sectorielles, l'agriculture et la pêche vont croître au taux de 6,7 pc alors que le taux de couverture de la balance alimentaire doit atteindre 80 pc.

Les indicateurs du développement humain et social vont progresser de manière à garantir la pérennité du développement et une vie décente à toutes les catégories sociales dans toutes les régions. Ainsi, l'indicateur général de développement humain devrait atteindre 0,790 en 2011 contre 0,784 en 2010.

Il est également prévu d'augmenter le revenu par tête d'habitant à 6554 dinars contre 5505,4 dinars en 2010, de porter les transferts sociaux à 81,5 pc du PIB, d'améliorer le taux de couverture sociale à 96,6 pc. Il s'agit en outre de porter l'espérance de vie à la naissance à 74,7 ans et de réduire la mortalité infantile à 15,9 pour mille naissances outre la réforme des systèmes éducatif, de formation et d'enseignement supérieur.

Le projet budget met l'accent sur l'enjeu de migrer vers une économie du savoir, tirée par la création et l'innovation ainsi que sur l'intérêt qu'il y a à respecter les règles d'efficience et de rentabilité afin de bâtir une économie compétitive apte à s'intégrer à l'économie mondialisée.