Tunisie- Médias: une émission de Sami Fehri copiée par RAI UNO !!
Le métier de journaliste n'est pas un métier facile. Les journalistes surtout ceux qui travaillent dans des quotidiens
sont dans l'obligation de produire des articles rapidement pour boucler le journal.
Les impératifs du métier et les mauvaises conditions augmentent l'état de stress du journaliste et l'amène parfois à bâcler son travail et à ne pas respecter quelques règles de base.
C'est certainement ce qui arrivé à un journaliste qui travaille pour un quotidien de la place, en langue arabe, qui tire à plusieurs milliers d'exemplaires.
Hier, vers 18H30 à la sortie d'une conférence de presse, alors que je m'apprêtais à regagner la voiture, j'ai été interpellé par un éminent journaliste de la place. A la fois étonné et déçu, ce passionné de journalisme sort le journal du mercredi 3 juin 2009 d'un quotidien très connu et me demande de lire un article intitulé « La télé italienne contrefait une émission de Sami Fehri ».
Dans son article l'auteur s'est dit étonné de voir la chaîne italienne RAI Uno reprendre à l'identique le format de l'émission "Dlilek Mlak", ce fameux jeu des boites, qui fut présenté et animé par Sami Fehri sur Tunis 7.
"Mais le plus drôle" ajoute-il "c'est que le présentateur Italien imite Sami Fehri même dans ses faits et gestes. Et enfin notre journaliste se pose des questions du genre Pourquoi une chaîne aussi prestigieuse que RAI UNO contrefait l'émission tunisienne?! Se demandant par la suite si l'animateur Sami Fehri devient la référence mondiale en terme d'animation.
Bref, rappelons que le jeu des boites Dlilek Mlak est un jeu que la société tunisienne Cactus Productions a acquis auprès du géant Hollandais Endemol International et que la RAI, TF1 et bien d'autres chaînes ont racheté auprès de ce même major de la production.
Enfin, je tiens à dire que je ne cherche pas me positionner en donneur de leçons. Il ne s'agit pas pour moi de critiquer pour critiquer ou de fâcher et encore moins de blesser quiconque.
Il s'agit tout simplement de tirer la sonnette d'alarme sur un métier qui peine à exister. Un métier qui va à contre-courant dans un contexte où l’économie tunisienne avance à pas sûrs et où tous les autres secteurs se développent. A qui la faute ? Au journaliste certes mais pas seulement puisque celui-ci ne vient qu’au bout de la chaîne !
En attendant des jours meilleurs pour le journalisme en Tunisie, espérons qu'on ne nous sorte pas dans les jours qui viennent un article avec une manchette du genre « Après RAI UNO c'est TF1 qui copie l'émission de Sami Fehri » !