Tunisie: Un point de vente direct producteur-consommateur par gouvernorat

Le ministre du Commerce et du Développement des Exportations, Samir Abid, a présenté les grandes lignes des actions de son ministère, axées sur la garantie d’un marché équilibré et équitable, le développement du tissu commercial et artisanal, la digitalisation des circuits de distribution et la diversification des exportations tunisiennes.

Lors de l’examen du budget du ministère, samedi, Abid a souligné que l’État vise à mettre en place au moins un point de vente direct producteur-consommateur par gouvernorat, approvisionné en produits essentiels tels que fruits et légumes, afin de lutter contre le monopole, réduire le rôle des intermédiaires et proposer des prix accessibles.

Concernant la distribution de produits subventionnés comme le café, le sucre et les bananes, le ministre a indiqué qu’elle relève d’un cadre exceptionnel, avec des commissions régulières veillant au respect des normes sanitaires et de stockage, et la réservation de 30 % des produits à la consommation familiale, tout en maintenant le rôle social de l’État.

Pour favoriser l’entrée de nouveaux entrepreneurs dans le secteur et briser le monopole, des petits investisseurs ont été autorisés à importer certains produits, alors que certaines importations étaient concentrées depuis des décennies entre très peu d’opérateurs.

Le ministre a également précisé que le contrôle de la vente et du transport des produits agricoles, comme les dattes, vise à identifier les acteurs de la chaîne de valeur, de la production à l’exportation, afin d’institutionnaliser les bonnes pratiques commerciales et soutenir les petits producteurs et exportateurs. Cette démarche permet de valoriser la marque tunisienne sur les marchés internationaux, notamment pour l’huile d’olive, les dattes et les produits de la mer.

Concernant la Société Ellouhoum, touchée par des difficultés qui ont perturbé l’approvisionnement en viande rouge, Abid a souligné la nécessité de réorganiser et renforcer la société, notamment en augmentant les effectifs vétérinaires et en assurant le contrôle de la chaîne de l’abattage à la commercialisation.

Le ministre a enfin abordé la digitalisation de la facturation sur le marché de gros de Bir Kasaa, prévue pour être étendue aux marchés municipaux du pays, afin d’améliorer la transparence et l’efficacité des circuits de distribution.

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