Tunisiens indignez-vous, vos médecins-chercheurs sont traités comme de vulgaires potentiels « émigrés clandestins »

Tunisiens indignez-vous, vos médecins-chercheurs sont traités comme de vulgaires potentiels « émigrés clandestins »

 

L’histoire des médecins chercheurs tunisiens qui se préparaient à aller à Glasgow, capitale de l’Ecosse (Grande Bretagne) pour participer au Congrès européen de la médecine d’urgence prévu du 8 au 12 septembre prochain est inquiétante tant elle est révélatrice de la manière dont l’étranger nous regarde au-delà des « hommages rendus à la révolution tunisienne ».

« Alors qu'ils se faisaient une joie d’aller a Glasgow pour présenter devant leurs collègues européens, américains, africains, … le fruit de plusieurs années de recherche scientifique en Tunisie , plusieurs médecins universitaires tunisiens ne peuvent plus décolérer du fait du refus de l’ambassade du royaume Uni à Tunis de leurs octroyer un visa. », écrit le docteur Mounir Naïja médecin universitaire de Sousse sur sa page facebook.

Ce qui est inacceptable c’est la cause, avancée par l’ambassade du Royaume Uni à Tunis, à savoir « le risque de non retour vers le pays d’origine ». En termes plus simples ces médecins pourtant les représentants de l’élite tunisienne sont traités comme de vulgaires potentiels émigrés clandestins.

« C'est l’injustice même c’est indignant c’est révoltant et même raciste » ajoute le médecin-chercheur qui fait savoir que « ces universitaires ont une situation professionnelle et familiale stable prouvée par la multitude de papiers exigée pour l’obtention du visa ».

« C’est une affaire de dignité, quand on traite le médecin, l’enseignant, le chercheur, comme un simple « Harraque », un sans papier c’est grave et ne doit pas passer sous silence. Sous d’autres cieux, ça doit être considérer comme une affaire d’État », écrit l’universitaire à juste raison.

Le Royaume Uni a le droit souverain de ne pas accorder de visa, mais alors nous devrions alors regarder ailleurs et chercher d’autres pays avec lesquels on établit une coopération mais qui nous respectent. C’est l’appel que lance le dr Naïja aux ministres de l’enseignement supérieur et de la Santé ainsi qu’au Chef du gouvernement.

Dans son post, il s’adresse ainsi aux ambassadeurs européens à Tunis : « cette manière de gérer les visas étouffe l’élite Tunisienne sachez que nous ne cherchons pas à quitter notre pays au contraire on est si fier d’être Tunisien et de rester travailler en Tunisie. Et nous ferons de sorte grâce a nos amis qui participeront au congrès de clamer les noms des universitaires tunisiens, de présenter le fruit de leurs travaux et de crier haut et fort qu’ils : « ils sont absents car votre ambassade en Tunisie leurs a refusé le VISA. Et ceci n’est pas à votre gloire ni en votre honneur »

Il souligne enfin que leurs collègues du comité d’organisation du congrès européen sont aussi indignés qu’eux par la décision « incompréhensible et injuste » des autorités britanniques.

Pour notre part, nous aimerions que ce cri du cœur d’un médecin chercheur parvienne au ministère tunisien des Affaires étrangères pour que lui aussi puisse agir par ses moyens propres pour que cette injustice soit réparée tant qu’il est temps.

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