Un Afro-Américain exécuté par les autorités fédérales aux Etats-Unis

Un Afro-Américain exécuté par les autorités fédérales aux Etats-Unis

À cinq jours de la fin du mandat de Donald Trump, les exécutions se poursuivent. Les autorités fédérales américaines ont exécuté ce jeudi un ex-trafiquant de drogue condamné à la peine capitale pour une série de meurtres et prévoient une dernière exécution ce vendredi.

Corey Johnson, un Afro-Américain de 52 ans, a reçu une injection létale dans le pénitencier fédéral de Terre-Haute dans l'Indiana et son décès a été prononcé à 11h34.

En 1992, il faisait partie d'un gang qui a commis une dizaine de meurtres, notamment de rivaux, dans la région de Richmond en Virginie. Il a été condamné par un tribunal fédéral pour sa participation à sept d'entre eux.

Une autre exéction prévue vendredi
Dustin Higgs, un homme noir de 48 ans, jugé coupable d'avoir ordonné l'enlèvement et le meurtre de trois jeunes femmes sur des terres fédérales, près de Washington, en 1996, doit subir le même sort ce vendredi.

Les deux hommes avaient contracté le Covid-19 en décembre, et une juge avait décidé mardi de reporter leurs exécutions de plusieurs semaines. Leurs poumons n’étant pas totalement remis, l’injection de pentobarbital risque de leur causer une souffrance interdite par la Constitution, qui bannit les peines « cruelles », avait estimé le tribunal.

Mais une cour d'appel, saisie par le ministère de la Justice, a annulé cette décision mercredi, et la Cour suprême lui a donné raison jeudi soir. Elle a également refusé un autre recours des avocats de Corey Johnson qui portait sur ses déficiences intellectuelles.

Biden opposé à la peine de mort
Le président élu Joe Biden, qui prêtera serment mercredi, est opposé à la peine de mort et a promis de travailler avec le Congrès pour tenter de l'abolir au niveau fédéral. Des parlementaires démocrates ont introduit ce lundi une proposition de loi en ce sens. Leur parti ayant repris le contrôle du Sénat, elle pourrait être adoptée.

Les efforts de l'administration républicaine pour procéder aux exécutions si près du transfert de pouvoir ont suscité de vives critiques parmi les défenseurs des droits de l'Homme.

"Trop de vies noires ont déjà été perdues à cause des violences policières et de la pandémie", a-t-il ajouté, en soulignant les fortes disparités raciales dans les couloirs de la mort fédéraux, où plus de la moitié des détenus sont des personnes de couleur.

Agences

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