Un « déséquilibré » dans la zone la plus sécurisée du pays : et si c’était un vrai attentat terroriste ?!

Un « déséquilibré » dans la zone la plus sécurisée du pays : et si c’était un vrai attentat terroriste ?!

L’auteur de la vidéo documentant l’acte de l’assaillant du ministère de l’Intérieur vendredi aux alentours de 16h n’en revient toujours pas. En pleine avenue Habib Bourguiba et à quelques mètres du ministère de l’Intérieur, un homme bien habillé sans aucun accoutrement d’extrémiste fanatique circulait en portant dans les mains une hache et un grand couteau. « Je croyais qu’il s’agissait d’un acteur dans un film en cours de tournage » dira-t-il.

Lorsqu’il se rendit compte il n’en était rien, il appela à haute voix les passants à éviter de croiser son chemin. Ce que ce témoin bien malgré lui a rapporté fait froid dans le dos. Alors que cet assaillant se trouvait dans la zone la plus sécurisée et censée être la mieux gardée de Tunisie, les agents au lieu de poursuivre l’attaquant et tenter de le neutraliser étaient tétanisés. Ils avaient un comportement inexplicable dira le témoin dans une litote.

Selon toute vraisemblance, l’assaillant était un déséquilibré, car un terroriste ne se serait pas découvert comme il l’a fait en exhibant ses armes blanches et en criant contre le taghout et la maison du diable (en désignant le ministère de l’Intérieur). Et si c’était un véritable attentant terroriste, il y aurait eu un carnage. Car si au lieu d’armes blanches, l’assaillant était muni d’une ceinture explosive ou pire d’un kalachnikov, cela aurait eu des conséquences très graves.

L’ancien chef du gouvernement Habib Essid dénonce dans le livre-mémoires qu’il vient de publier des laissez-allers et des comportements analogues lors des attentats ayant eu lieu en 2015 au Musée du Bardo et à l’hôtel Impérial de Sousse. Il importe maintenant de tirer des leçons de ce présumé « attentat » déjoué et de mettre en place une stratégie plus réactive contre le terrorisme réel ou supposé, car ce fléau est toujours parmi nous et qu’il peut à tout moment agir pour mettre en péril la sécurité nationale. On l’a échappé belle mais tant que la cruche va à l’eau qu’à la fin elle se casse.

RBR

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