Un ex-ambassadeur tunisien révèle : Les USA veulent une base militaire en Tunisie

Un ex-ambassadeur tunisien révèle : Les USA veulent une base militaire en Tunisie

Lors de son passage sur la chaîne Attessiâ, Mohamed Nejib Hachana, ancien ambassadeur de la Tunisie au Koweït, au Liban aux Etats-Unis d’Amérique puis en Algérie, a fait certaines révélations sur la nature des relations de la Tunisie avec ces pays, plus particulièrement sur les stratégies et les plans américains pour l’avenir des pays du monde arabe.

Concernant cette question de base américaine dans notre pays, l’ancien ambassadeur a indiqué que les USA ont expressément demandé aux autorités tunisiennes, sous le régime de Ben Ali, d’avoir une base militaire dans le pays dans les années 90, mais cette requête a été catégoriquement rejetée.

De même, il a révèlé que les relations tuniso-américaines ont connu de graves perturbations entre 1990 et 1991 après le soutien par Ben Ali à l’Irak suite à l’invasion du Koweït. « J’ai même été réveillé et convoqué à la Maison Blanche à 3 heures du matin pour me montrer une photo en couleurs montrant Abderrahim Zouari, directeur du RCD à l’époque, à la tête d’une manifestation pro-irakienne.

Et d’enchaîner que les dirigeants américains ont, à un moment donné, réclamé aux pays du Golfe de stopper leur aide à la Tunisie.

Evoquant ce qu’on appelle le Printemps arabe, M. Hachana assure que le plan était prévu depuis longtemps aux Etats-Unis aussi bien pour la Syrie que pour l’Egypte et la Libye, ajoutant que ce plan était élaboré en concertation avec les israéliens.

Il a ajouté que : « Même la participation d’Ennahdha au pouvoir en Tunisie était programmée précisant que les américains font la distinction entre l’islam politique et les groupes terroristes agissant au nom de l’Islam ».  

Mohamed Nejib Hachana a aussi évoqué le voisinage avec l’Algérie où, lors de la remise de ses lettres de créances, il a eu un entretien de 3h30 avec le président Abdelaziz Bouteflika.

Il a reconnu que les algériens avaient au départ certaines appréhensions de la montée des islamistes au pouvoir en Tunisie et qu’ils ont été indignés d’une déclaration de l’ancien président Moncef Marzouki, avant que les choses ne s’arrangent progressivement.

Ajoutant que le sort de la Tunisie est toujours lié à celui de l’Algérie et que la sécurité de la Tunisie est celle de l’Algérie et vis versa, insistant que rien ne peut altérer ces relations historiques.

« L’Algérie est ciblée par certains plans américains, mais ce pays est assez fort pour déjouer ces manœuvres tout en estimant que si l’Algérie tombe, ce sera la catastrophe pour toute la région. L’Algérie est le pilier de toute stabilité dans la région et elle le restera », selon ses propres termes.

N.H

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