Un programme de développement pour 2,7 millions de tunisiens

Pas moins de 2,7 millions de tunisiens relevant de quelque 90 délégations du pays, vont bénéficier du nouveau

programme de développement intégré (2009-2014), décidé par le Chef de l’état, lors de la tenue du dernier conseil ministériel (29 Avril 2009).

Lors d’un entretien accordé à l’Agence TAP, M.Kacem borgi, directeur général du commissariat général au développement régional a souligné que le choix des 90 délégations a été fait sur la base de plusieurs critères d’ordre social, économique et environnemental.

Les critères sociaux concernent, notamment, le taux de chômage enregistré par délégation, le taux de chômage des diplômés du supérieur, les différents indicateurs sanitaires, le taux d’interruption scolaire et la disponibilité des établissements à caractère culturel( espaces de loisirs, maisons de jeunesà).

S’agissant des critères économiques, ceux-ci concernent les périmètres irrigués, les cités des petits métiers, les zones industrielles aménagées et les services tandis que les critères environnementaux portent essentiellement sur le taux de raccordement au réseau d’assainissement, les espaces verts, les parcs urbains et les décharges contrôlées.

M.Borgi a indiqué que le nouveau programme décidé par le chef de l’état en vue de promouvoir les conditions de vie dans les zones les moins développées du pays, vise essentiellement à enclencher une dynamique économique locale qui tient compte des spécificités de chaque région (ressources naturelles et humaines), à consolider l’emploi, à conforter les indicateurs de développement et à améliorer la qualité de vie.

Il y a lieu de signaler que la première tranche de ce programme intégré, va intéresser pas moins de 55 délégations réparties sur l’ensemble du pays . Plusieurs projets de développement seront réalisés sur une période variant entre 4 et 5 ans.

Il s’agit notamment de :

Projets de mise en valeur agricole et de conservation des eaux et du sol (CES)

Projets de pré-transformation des produits agricoles et d’autres projets de services à caractère agricole.

Projets axés sur la mise en valeur des ressources humaines et du patrimoine culturel et naturel ainsi que sur la promotion des secteurs porteurs.

Projets de promotion des régions ayant les mêmes problématiques développementales (régions minières, forestières, sites archéologiques).

Projets de développement des centres ruraux axés sur l’infrastructure et les équipements collectifs ainsi que sur la création d’emploi et la promotion des conditions de vie de la femme rurale.

Projets dans les banlieues et les régions situées à la périphérie des centres urbains de moyenne et grande taille afin d’intégrer ces quartiers dans la sphère économique et social.

Projets d’aménagement de sites au profit des jeunes, postulant à un emploi pour la première fois, parmi les diplômés du supérieur et des promus des centres de formation.

Il y a lieu de signaler que chaque délégation sera spécialisée dans la réalisation d’un seul projet (une délégation, un projet). Le commissariat général au développement régional a reçu pour mission d’effectuer des études préliminaires sur la base des propositions formulées par les conseils régionaux et locaux, le tissu associatif et les bénéficiaires, l’ultime but étant de faire en sorte que le projet retenu réponde au mieux aux spécificités et aux véritables besoins de la zone ciblée.

M.Borgi a mis l’accent sur la nécessité pour les conseils régionaux et locaux de bien identifier les besoins des bénéficiaires du programme, de donner la priorité aux diplômés du supérieur en matière d’emploi et de mener à bien des études traitant de la viabilité et de la possibilité d’extension des projets programmés.

Il a fait savoir que la première tranche du projet sera réalisée au plus tard dans quatre mois et a tenu à préciser que ce programme vient renforcer l’ensemble des projets prévus dans le cadre des différents plans de développement.

source: T.A.P