Utilisées par des charlatans, les nouvelles techniques médicales provoquent des catastrophes

 

 

La médecine en général et la dermatologie en particulier ont largement bénéficié au cours des deux dernières décennies de l'apport de nouvelles technologies tels les lasers, les lampes flash, la radiofréquence, les ultrasons, la cryolipolyse qui ont permis des avancées majeures aussi bien dans le domaine de la médecine esthétique que dans celui de la prise en charge de certaines pathologies (hirsutisme, angiomes, verrues, lentigos...)

 

Toutefois, ces techniques non dénuées de risques, doivent être utilisées par des médecins ayant acquis une bonne expérience dans ce domaine.

 

Dans les pays développés, il existe une réglementation très stricte interdisant l'utilisation de telles machines par des non médecins; bien plus, la loi interdit aux entreprises commercialisant ces machines de les vendre à personnes n'ayant pas de diplôme de Docteur en Médecine.

 

Malheureusement, cette réglementation n'existe pas encore en Tunisie, même si un projet de cahier de charges concernant les centres de médecine esthétique a été élaboré mais sans être mis en application.

 

Conséquence de cela, n'importe qui peut se permettre de manipuler à sa guise ce genre d'appareils et nous assistons à des dérapages de plus en plus fréquents et graves.

 

Nous avions rapporté sur nos colonnes il y a quelques mois, le cas d'une dame qui s'est adressée à un centre non médical du côté du Cap Bon afin de gommer des vergetures au ventre et qui s'est retrouvée avec une vilaine cicatrice .

 

Une autre dame, à Tunis cette fois, s'est adressée à un autre centre afin de se débarrasser de certains bourrelets disgracieux aux bras et s'est retrouvée avec une grosse brûlure du second degré profond qui laissera très probablement une cicatrice.

 

Face à la multiplication de ces accidents, il devient impératif pour le Ministère de la Santé réagisse et mette en place une législation interdisant aux personnes qui n'ont pas de formation médicale appropriée de manipuler de tels appareils. 

 

Il est également impératif d'interdire aux sociétés commercialisant ces machines de les vendre aux centres non médicalisés. Il y va de la préservation de la santé des Tunisiens.

 

M.B.S.