Vacances scolaires : Néji Jelloul a-t-il cédé aux pressions d'Ennahdha ?!

Vacances scolaires : Néji Jelloul a-t-il cédé aux pressions d'Ennahdha ?!

 

La parution du calendrier des vacances scolaires pour la saison 2016/2017 suscite une grande polémique voire, carrément, crée une discorde au sein de la grande famille éducative et même dans d’autres secteurs qui en subissent des dommages collatéraux.

En y regardant de plus près, on constate que ce calendrier comporte un certain nombre d’anomalies, des esprits simplistes n’y voyant que cette façon d’avoir des vacances, presque mensuellement, des reproches auxquelles le titulaire du département, Néji Jelloul, répond qu’il s’agit d’une approche voulue et bien étudiée dans le sens où après cinq semaines de cours, on insère une semaine de vacances.

Or, certaines composantes de cette large famille éducative, dont notamment les parents d’élèves, rappellent qu’elles n’ont pas été associées aux consultations ayant conduit à la mise au point des réformes contenues dans le fameux « Live blanc ».

En effet, ce document dont la rédaction aurait été confiée à des personnes pas Habib Bourguiba dans le cœur, a complètement escamoté l’apport du père de l’indépendance dans ce secteur de l’éducation qui a été, selon l’avis unanime des Tunisiens, pour ne pas dire du monde entier, déterminant dans l’instauration d’un système éducatif ayant permis au pays d’atteindre des paliers supérieurs en un laps de temps relativement court grâce à la gratuité et au caractère obligatoire de l’enseignement, à sa généralisation sans oublier les encouragements à tous ceux qui veulent suivre des études supérieures, même dans les universités étrangères, plus précisément celles européennes.

Et pour couronner le tout, tout le monde sait que le ministère de l’Education bénéficie du budget le plus important avec sans oublier que le secteur de l’éducation et de l’enseignement est le plus grand employeur dans le pays depuis l’Indépendance en 1956.

Pour revenir à cette question des vacances, il y a lieu de relever que, pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, les vacances d’hiver englobant, habituellement, celles de fin d’année administrative et du Nouvel An, ont été, carrément, supprimées.

Pour ce point précis, cela constituerait, selon certains observateurs, une concession majeure aux islamistes et au parti d’Ennahdha qui reprochent à ces vacances d’être un simple « plagiat » sur le système français et occidental pour célébrer  « des fêtes étrangères à la société musulmane », à savoir celles de Noël et de la Saint-Sylvestre.

Mais au-delà de ce reproche consistant à céder, sans le montrer, à Ennahdha, la suppression de ces vacances est très mal vue et vivement critiquée par les hôteliers pour qui les fêtes de fin d’année constituent une aubaine de taille pour renflouer leurs caisses.

Le secteur du tourisme et les hôteliers voient, donc, d’un très mauvais œil cette mesure qu’ils jugent inexplicable sauf à part cette vision consistant à instaurer des vacances toutes les cinq semaines de cours. Mais les experts estiment qu’un arrangement aurait pu être trouvé sans toucher au nombre d’heures de cours requis.

Autre reproche est fait par les parents qui voient en ce calendrier une entorse à ce qui était d’usage concernant la synchronisation entre les vacances pour les écoliers et les lycéens, d’un côté, et les étudiants, de l’autre. Car, ce sont les familles qui se retrouvent pénalisées puisqu’elles ne pourront pas passer les vacances ensemble surtout pour celles, et elles sont nombreuses, ayant des enfants, à la fois, au lycée et en faculté.

C’est à se demander si les services du ministère de l’Education ont pris attache avec leurs homologues au département de l’Enseignement supérieur pour consultations et, aboutir, éventuellement, à des positions communes et concertées ?!

De là à voir dans ce calendrier des vacances la touche de certains collaborateurs au cabinet de M. Jelloul, connus pour leurs vues islamistes, il n’y a qu’un pas que certains n’ont pas hésité à franchir.

 

N.H

 

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