Vers un système alimentaire inclusif, nutritif, résilient et durable dans le Gouvernorat de Kairouan

Vers un système alimentaire inclusif, nutritif, résilient et durable dans le Gouvernorat de Kairouan

 

Alors que les systèmes alimentaires du monde entier continuent de se remettre du choc de la pandémie de COVID-19, le PAM et le FIDA ont organisé les 1 et 2 juin à Kairouan, un dialogue indépendant sur les systèmes alimentaires afin d'informer le tout premier sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires, qui se tiendra à New York en septembre. 

Ce sommet historique s'appuie sur les contributions de personnes du monde entier pour identifier des solutions durables pour l'avenir de l'alimentation.

“Il s’agit de savoir comment, avec nos héritages, nos sensibilités, nos différences, nous dépassons nos habitudes alimentaires, pour relever les défis de nos pays et de notre planète.”, a déclaré Monsieur Abderrahman Chaffai, Chargé de Mission au Ministère de l’Agriculture des ressources hydrauliques et de la Pêche, Coordonnateur National de la concertation sur les systèmes alimentaires.

Le Dialogue a réuni 51 participants en présentiel et 20 participants en ligne, qui ont eu des échanges animés et constructifs sur les façons de rendre le système alimentaire de Kairouan plus sûr, plus solide et plus équitable. 

Le Dialogue a permis la rencontre de points de vue différents, notamment de la part d’agriculteurs, de nutritionnistes, de membres du secteur privé de l’agroalimentaire, des Groupements de Développement Agricoles, de représentant du gouvernement notamment des cadres des Commissariats Régionaux pour le Développement Agricole, des Commissariats Régionaux de l’Education et de l’OOESCO. 

Les principaux sujets de discussion étaient l’alimentation saine et équilibrée pour tous, les systèmes de production durables et résilients, et le développement de filières inclusives, durables et équitables. 

Les participants se sont mis d’accord sur plusieurs moyens de renforcer le système alimentaire à Kairouan (Tunisie). Par exemple:
 
•Sensibiliser et encourager l’utilisation responsable des ressources naturelles à travers l’amélioration des politiques d’investissements et de subvention.

•Réviser l’arsenal juridique relatif aux procédures de passation des marchés publics pour l’approvisionnement des cantines scolaires en produits alimentaires locaux

•Intégrer des thématiques nutritionnelles dans le système éducatif.
•Structurer les activités des agriculteurs pour promouvoir des modes de productions résilients
•Mettre en place un système de suivi et d’alerte des risques de catastrophes naturelles et de changements climatiques
•Encourager le financement des activités de production agricole durable à travers des microcrédits orientés
•Former des intervenants de la chaine alimentaire pour qu’elle soit résiliente et durable

Le PAM et le FIDA en Tunisie vont désormais transmettre les résultats du Dialogue aux organisateurs du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires. Ces informations seront utilisées par les organisateurs pour enrichir les cinq pistes d’action prioritaires du Sommet ainsi que les travaux préparatoires du groupe scientifique et du comité consultatif, du réseau des champions et d’autres structures de soutien du Sommet.

« En coorganisant avec le PAM le Dialogue de Kairouan, notre principal objectif est de s’assurer que les moyens de subsistance, et en particulier ceux des petits agriculteurs du Gouvernorat de Kairouan, soient au centre du Sommet sur les systèmes alimentaires », a déclaré Philippe Remy, Directeur Pays du FIDA pour la Tunisie, La Libye et l’Algérie. « Il existe dans le monde un demi-milliard de petites exploitations agricoles qui sont au cœur des systèmes alimentaires. Et nous sommes face au paradoxe suivant : elles produisent la moitié des calories mondiales, mais la plupart d’entre elles ne peuvent pas vivre décemment de l'agriculture.  Le FIDA souhaite mettre ces exploitations, ces agriculteurs et agricultrices, leurs familles et leurs moyens de subsistance au centre de l'attention du Sommet, en identifiant des solutions de rupture qui aideront les petits exploitants ruraux et les autres acteurs des chaînes de valeur alimentaires à créer des moyens de subsistance répartis équitablement. » 

« L’intérêt pour le PAM de s’impliquer dans ce dialogue aux côtés du FIDA est de faire avancer les discussions sur les questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle, d’alimentation scolaire, d’appui aux petits producteurs, de systèmes de suivi et d’accompagner le gouvernement tunisien dans la démarche du choix des systèmes alimentaires les plus adaptés » a exprimé Mme Fatimata Sow Sidibé, Cheffe de Bureau du PAM en Tunisie et au Maroc. 

En septembre 2021, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, organisera un Sommet sur les systèmes alimentaires qui permettra de lancer de nouvelles actions audacieuses pour faire progresser les 17 ODD, dont chacun repose dans une certaine mesure sur des systèmes alimentaires plus sains, plus durables et plus équitables. 

Le sommet sensibilisera le monde au fait que nous devons  travailler ensemble pour transformer la façon dont le monde produit, consomme et pense à l'alimentationIl s'agit également d'un sommet des solutions qui exigera de chacun d'agir pour transformer les systèmes alimentaires du niveau local au niveau mondial. 

Les dialogues indépendants du Sommet sont à la fois une voie importante pour l'engagement des citoyens et un élément essentiel du processus du Sommet. Pour plus d'informations, visitez le site https://www.un.org/en/food-systems-summit 

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