Vient le tour de la banque Bear Stearns
Les jours se suivent et se ressemblent pour les institutions financières de par le monde
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Plombée par ses détentions massives d'obligations adossées aux crédits hypothécaires à risque (subprimes), la banque d'affaires Américaine Bear Stearns (BSC) est menacée de faillite.
Cette situation a ammené Alan Schwartz, PDG de Bear Stearns, de solliciter une intervention exceptionnelle de la FED reconnaissant que sa trésorerie s'était "détériorée de manière significative".
Faisant suite à cette demande, la Réserve fédérale de New York (FED) a décidé de consentir une ligne de crédit sur vingt-huit jours, d'un montant non précisé, pour lui éviter la cessation de paiement à court terme.
En effet, confrontée au flux de retraits de liquidités de ses clients, la banque ne pouvait continuer normalement ses opérations sans une injection immédiate de fonds.
L'urgence était telle que Bear Stearns n'a pu attendre le 27 mars, date à laquelle elle aurait pu emprunter "normalement" auprès de la Fed.
Le crédit sera versé à Bear Stearns par l'intermédiaire de la banque JP Morgan et garanti par la FED en cas d'insolvabilité.
Cependant, l'intervention de la Fed a eu un effet dévastateur à Wall Street puisque Non seulement l'action Bear Stearns s'y est effondrée vendredi de 46 % (la banque a perdu 75 % de sa capitalisation boursière en neuf mois) mais a également entrainé dans son sillage d'autres organismes de crédits.
Ainsi Lehman Brothers a perdu 14,6 %, Citi 6 %, Goldman Sachs 5,2 %. WaMu et même "le sauveteur" JP Morgan a reculé de 4,1 %.
Dans la foulée, l'agence Standard & Poor's avait baissé de trois crans d'un coup la note long terme de Bear Stearns. Les agences Fitch et Moody's l'avaient aussi fortement décotée.
Plusieurs analystes estiment aussi que Bear Stearns aura du mal à rester indépendante tant son modèle économique a été secoué par cette crise ce qui ne déplairait certainement pas au "sauveteur interessé"JP Morgan . Attendons la suite...