"Il y a 500 djihadistes tunisiens qui errent dans la nature", selon un spécialiste

 "Il y a 500 djihadistes tunisiens qui errent dans la nature", selon un spécialiste

 

S'il est un réseau qui sème encore la terreur dans le monde, c'est bien le réseau djihadiste. Plus de trente ans après la fondation d'Al-Qaïda et plus de neuf ans après l'élimination par les Forces spéciales américaines au Pakistan de son chef Oussama Ben Laden, ses attentats se font encore de plus en plus violents. 

Le domaine de prédilection de cette organisation est, à n'en point douter, le Sahel où il dispose de quelque 5 mille combattants.Et le dernier massacre: l'élimination d'une cinquantaine de djihadistes le 30 octobre au Mali, à proximité de la frontière du Burkina Faso.

Dans un entretien accordé au journal Le Point, le spécialiste Mathieu Guidère, auteur de "l'Atlas du terrorisme islamiste", décrypte le regain de puissance d'Al Qaida, ses relations avec l'Etat islamique et le choix de ses cibles. 

Selon le spécialiste, Al Qaida compte aujourd'hui plus de 70 mille membres, c'est-à-dire deux fois plus nombreux que les forces de l'Etat islamique. 

Mais pour le spécialiste, les Tunisiens ont tendance à rejoindre plutot l'Etat islamique, car  dans la région, Al-Qaïda est tenu par les Algériens. Les Tunisiens ont même été parmi les principaux pourvoyeurs de l'État islamique en Irak et en Syrie.

Sauf qu'à la chute de l'État islamique, "1 500 combattants tunisiens sont rentrés au pays. Les deux tiers ont été emprisonnés, mais il en est resté un tiers dans la nature. Ce sont ces 500 individus qui posent problème", selon le spécialiste.

"Les autorités tunisiennes ont exercé une telle pression sécuritaire qu'une partie a fui vers l'Italie en se mêlant aux migrants de Lampedusa. Depuis, comme il leur est difficile de s'intégrer au sein des mafias italiennes, ils convergent vers Nice où existe déjà une importante communauté tunisienne. Une fois sur place, les plus radicaux passent à l'action", a expliqué le spécialiste.

Pour rappel, l'auteur de l'attentat de la basilique de Nice est tunisien, tout comme l'était celui qui a commis l'attaque au camion sur la promenade des Anglais en juillet 2016 à Nice".
 

Votre commentaire