Le ministre français de l’Intérieur à Alger et Tunis pour l’expulsion de leurs ressortissants islamistes radicalisés

  Le ministre français de l’Intérieur à Alger et Tunis pour l’expulsion de leurs ressortissants islamistes radicalisés

 

Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin se rendra au cours des prochaines semaines en Algérie et en Tunisie pour examiner avec les autorités de ces pays l’expulsion de leurs ressortissants connus pour leur radicalisation islamiste, croit savoir la radio française Europe 1.

D’après cette source, le ministre veut frapper fort après l'assassinat d’un professeur d’histoire, décapité vendredi soir par un jeune tchétchène ayant le statut de réfugié. Cet acte a ému la France entière. Le président Emmanuel Macron a dénoncé de son côté un attentat terroriste caractérisé.

Selon Europe1, le ministre de l'Intérieur doit réunir les préfets de France ce dimanche, à 14 heures pour leur demander d'expulser dans les prochaines heures 231 étrangers expulsables qui se trouvent dans, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, le FSPRT

De même source, on ajoute que 180 personnes actuellement en prison sont concernées. Cinquante-et-une autres en liberté vont être arrêtées dans les prochaines heures. C'est d'ailleurs précisément pour cette raison que Gérald Darmanin s'est rendu au Maroc la semaine dernière, malgré une actualité sanitaire brûlante sur le front du coronavirus.

Le ministre a voulu parler du problème des mineurs isolés mais aussi demander à Rabat de récupérer neuf de ses ressortissants radicalisés en situation irrégulière.

Gérald Darmanin compte faire la même chose dimanche et lundi prochain, mais en Algérie cette fois, puis la semaine suivante en Tunisie. Le ministre sera chaque fois accompagné du patron de la DGSI (Direction générale de la sécurité) et apportera dans ses bagages une liste d'islamistes que la France veut expulser, ajoute-t-on de même source.

Enfin, toujours selon Europe 1, Gérald Darmanin a décidé de remettre en cause le droit d'asile. Le sujet doit être évoqué au conseil de Défense à l’Elysée. Après l’attentat terroriste de Conflans-Sainte-Honorine, commis par un réfugié Tchétchène qui avait obtenu une carte de séjour à 18 ans, le ministre de l'Intérieur a demandé à ses services d'examiner plus attentivement les dossiers des personnes qui souhaitent obtenir le statut de réfugié en France.

Il souhaite que Paris, qui accorde sa protection aux ressortissants de certains pays, ne le fasse plus de manière quasi systématique. Une vraie rupture, réclamée depuis des années par la droite, mais qui n’avait jamais été mise en place.

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