RSF répond à BCE : « Non Monsieur le président de la République, les journalistes ne sont pas responsables de la crise de la Tunisie »

Reporters sans frontières, l’ONG qui défend la liberté d'informer et d'être informé partout dans le monde a réagi aux accusations lancées par le Président de la République Béji Caied Essebsi aux médias

Dans un communiqué qu’elle vient d’éditer Reporters sans frontières (RSF) a estimé que ces accusations inquiétantes.

Le communiqué a ajouté : « Alors que le couvre feu venait d’être instauré dans tout le pays, le président Beji Caied Essebsi a déclaré que certains journalistes et médias participaient à l’aggravation de la situation de crise dans le pays.

 “Le ton utilisé par Beji Caied Essebsi pour sermonner les médias, et les accusations portées à leur encontre, sont extrêmement inquiétantes, déplore Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Les journalistes ne sont certainement pas à l’origine des contestations sociales dans le pays aujourd’hui. Invoquer ainsi leur responsabilité, c’est leur faire porter le poids d’une crise politique au moment même où l’exécutif devrait plutôt s’employer à défendre une liberté de la presse fragile dans le pays”.