Abdelaziz Kotti part en guerre contre certains de ses collègues qualifiés de « médiocres »

Abdelaziz Kotti part en guerre contre certains de ses collègues qualifiés de  « médiocres »

 

Le député « non inscrit » Abdelaziz Kotti est connu pour être un véritable bulldozer qui n’a pas sa langue dans sa poche. Il vient de le prouver une fois de plus en adressant mercredi au président de l’Assemblée des représentants du Peuple une lettre incendiaire dans laquelle il part en guerre contre ce qu’il appelle « la médiocrité » au sein de l’Assemblée représentative du peuple tunisien.

L’objet de son courroux les présidents de certaines commissions parlementaires permanentes ou spéciales qui se trouvent être placés par son ancien parti Nidaa Tounés à leur tête. Sans les désigner nommément il cite le président de la commission de législation générale (Taïeb Madani) et le président de la commission de la réforme de l’administration et de la lutte contre la corruption, (Hassen Lamari). Selon lui ni l’un ni l’autre ne méritent d’assumer de telles responsabilités.

« Je le dis sans détour, je sens de la honte et un sentiment d’infamie pour ses nominations qui ne respectent pas les fondements de la responsabilité et portent atteinte à l’image des hommes politiques en Tunisie », écrit Kotti dans sa lettre.

L’un n’a pas le certificat d’études primaires alors que l’autre se présente tantôt sous la fausse fonction d’avocat tantôt comme technicien en informatique, renchérit le député.

« Je ne croyais pas que ces personnes allaient être reconduites dans leurs fonctions par leur Bloc (celui de Nidaa Tounés) suite aux suspicions qui les poursuivaient comme j’avais nourri l’espoir qu’elles allaient s’abstenir d’elles-mêmes de se représenter » a-t-il ajouté . Kotti demande au président de l’ARP d’inviter le président du Bloc de Nidaa Tounés de remplacer les présidents des commissions de législation générale et de la lutte contre la corruption et de former une commission spéciale en vue de procéder à un examen approfondi de leur situation et de leur comportement suspect.

Il lui demande aussi d’accorder de « l’attention requise  au cours de cette session parlementaire à contrôler les comportements des membres de l’assemblée après qu’il y ait une marginalisation de cette fonction noble au cours des précédentes sessions tout en se concentrant sur la question de la corruption dans l’exercice de l’autorité ».

Il lui demande aussi de choisir ses collaborateurs en dehors de l’ARP « parmi les personnes au casier sans reproche et de ne pas faire venir les visages de la médiocrité qui ont eu un rôle aux atteintes à l’image de l’administration tunisienne ». Il réclame la mise en place d’un code de conduite sur l’éthique du parlementaire et du haut cadre pour qu’il soit adopté et signé par les personnes concernées.

Ce code de conduite doit être adjoint au règlement intérieur de l’ARP selon lui. Il demande enfin la publication des biographies des personnes assumant des fonctions sensibles qui exigent de la spécialisation et de l’expertise.

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