Adoption en conseil des ministres du projet de loi organique sur la réconciliation nationale

Adoption en conseil des ministres du projet de loi organique sur la réconciliation nationale

 

Le Conseil des ministres réuni mardi 14 janvier à Carthage sous la présidence du Président de la République Béji Caid Essebsi a adopté le projet de loi organique relatif à la réconciliation nationale dans les domaines économique et financier. Ce projet dont nous étions les premiers à en avoir parlé sur nos colonnes,( http://www.espacemanager.com/tout-sur-le-projet-de-loi-sur-la-reconcilia...) vient concrétiser l’initiative annoncée par le chef de l’état dans son discours à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance le 20 mars dernier qui est pour lui « une nécessité qu’il faut mener coûte que coûte ». Elle vise à faire participer tous les Tunisiens dont notamment les hommes d’affaires et les anciens hauts cadres de l’administration publique à l’effort de reconstruction du pays.

En effet, d’anciens hauts fonctionnaires, dont des ministres, se sont trouvés impliqués dans des affaires judiciaires parce que dans l’exercice de leurs fonctions, ils ont été amenés à appliquer des consignes et des recommandations parvenant d’une autorité supérieure. D’autres ont été « dégagés » par des « néo révolutionnaires » qui ont confisqué « la révolution des jeunes » en s'autoproclamant « protecteurs et défenseurs de la révolution » pour « nettoyer l'administration ». Aidés en cela par de nouveaux «inquisiteurs » qui avaient orchestré de véritables « chasses aux sorcières », ne lâchant pas de leur vindicte des fonctionnaires, pour la plupart honnêtes et consciencieux, en leur fabriquant des dossiers de toutes pièces. Ils ont droit à la dignité.

Il en est de même pour un bon nombre d'hommes d'affaires accusés à tort ou à raison d'évoir été "des suppôts" de l'ancien régime et 'davoir"profité de ses largesses". Interdits de voyage et mis au ban de la société, leur"honneur a été jeté aux chiens". Le pays est resté l'otage de plusieurs surenchères politiques sur ce dossier, basées sur un sentiment de revanche et attisées par une haine viscérale contre tout ce qui avait un quelconque rapport avec l'ancien régime.

Le temps est venu après l'installation des institutions de la nouvelle République de tourner définitivement cette page.

Ce projet sera soumis, pour adoption, à l’assemblée des représentants.