Affaire BFT: 250 milliards de frais d'avocats pour rien!

Affaire BFT: 250 milliards de frais d'avocats pour rien!

La faillite de la banque franco-tunisienne, BFT, est le symbole de l’impuissance d’un système bancaire érodé et d’un état déliquescent. Tout a été dit sur les causes de cette faillite annoncée, sauf que les noms des coupables de ce séisme n’ont pas été dévoilés. Mais ce qui est certain c’est que les caisses du pays qui sont déjà vides, risquent de payer le prix fort.

Sans revenir sur l’historique de cette affaire mal négociée et qui trainée de long en large durant une quarantaine d’années, et où l’on sent une forte odeur de corruption, les chiffres sont effrayants. Outre les 3 milliards de dinars qui devraient être remboursés à Bouden, l’ancien actionnaire de la BFT,   la banque a cumulé un déficit de 500 millions de dinars, comme l’a révélé l’économiste Moez Joudi lors de son passage dans l’mission Midi Med, ce vendredi 4 Mars. Elle a, également, des créances impayées à hauteur de 270 millions de dinars.

Mais ce qui est frappant ce sont les frais d’honoraires des cabinets d’avocats engés pour défendre la cause de la banque et qui ont atteint une somme mirobolante : 250 millions de dinars payées en devises étrangères dont 120 à un cabinet anglais. Pour un résultat nul !

Devant cette catastrophe, le gouvernement reste muet et les deux organisations nationales,  l’Ugtt et l’Utica, sont aux abonnés absents. La centrale syndicale s’est montrée beaucoup plus soucieuse de ses adhérents en cherchant à les caser.

Le président de la république qui n’a de cesse de rappeler que beaucoup d’argent a été frauduleusement détourné, devrait ouvrir ce dossier pour délimiter les responsabilités.

En 2009, on était tout près d’un règlement à l’amiable et Majid Bouden aurait même accepté un dédommagement de 15 millions de dinars.  Mais depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et les rapaces ont sauté sur  la proie.

 

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