Affaire de Najem Gharsalli : Beaucoup de zones d’ombres et de manipulations

Affaire de Najem Gharsalli : Beaucoup de zones d’ombres et de manipulations

 
Beaucoup de rumeurs ne cessent de circuler depuis hier soir sur la comparution ce vendredi 3 novembre 2017 de l’ex-ministre de l’Intérieur et actuel ambassadeur de Tunisie à Rabat, Najem Gharsalli, devant le juge d’instruction auprès du Tribunal militaire.
 
C’est d’abord le site de Nessma qui a alimenté la polémique en annonçant que les autorités tunisiennes ont ordonné à Gharsalli de rentrer en urgence au pays dans un délai de 48 heures. L’information a bien sur été relayée et amplifiée par d’autres sites et journaux.

Hier, un autre site est allé plus loin en éditant un article qui dit qu’un mandat d’amener a été lancé contre  Najem Gharsalli puisqu’il a refusé de rentrer au pays pour se présenter devant le juge d’instruction auprès du Tribunal militaire. Le site a même rapporté que le concerné a demandé l’asile politique au Maroc pour fuir la justice de son pays.
 
Bien que Gharsalli soit rentré depuis hier à Tunis pour se présenter ce vendredi devant le juge d’instruction auprès du Tribunal militaire, les rumeurs ne l’ont pas lâché.

De nombreux médias ont en effet rapporté que suite à son audition d’aujourd’hui, le juge a immédiatement décidé d’émettre un mandat de dépôt à son encontre dans une affaire de complot contre la sûreté de l'Etat, en lien avec l’homme d’affaires et lobbyiste Chafik Jarraya.

Et il a fallu que le concerné intervienne en personne sur les ondes de Mosaïque FM pour préciser qu’il n’a pas été arrêté et qu’il est chez lui auprès de sa famille. Tout en dénonçant : « cette campagne malintentionnée » dont il se considère être victime, Gharsalli a affirmé qu’il a été interrogé en qualité de témoin.

Le juge essaye en effet de savoir si en tant que ministre de l’Intérieur il a mandaté l’ancien DG des services spécialisés, Imed Achour, à effectuer des contacts avec des sécuritaires libyens.

Cette affaire compliquée est classée comme étant liée à la sûreté de l’Etat et dans laquelle l’ancien DG des services spécialisés, Imed Achour, est actuellement en prison en attendant la fin de l’instruction.

En attendant la fin de l’instruction, beaucoup de retenue et de professionnalisme sont demandés à certains émetteurs d’informations pour laisser la justice travailler loin des pressions et des tiraillements afin de rendre son verdict équitable dans cette grave affaire.  

K.B.M.

Votre commentaire