Affaire du consulat à Tripoli: contrôle strict et surveillance accrue des frontières sud

Affaire du consulat à Tripoli: contrôle strict et surveillance accrue des frontières sud

 

L'affaire du consulat général de Tunisie à Tripoli  et les chantages s’en sont suivis aboutissant à la libération des diplomates en contre partie d’un chef milicien, dirigeant de Fajr Libya,  Walid El Glaieb, ne devrait pas passer sans une réaction tunisienne. Le va et vient de dirigeants du « gouvernement de fait » de Tripoli et l’admission de blessés parmi les combattants et miliciens dans nos cliniques sont un secret de polichinelle. Les autorités tunisiennes se sentent trahies par les responsables de Fajr Libya dont le chef de gouvernement a été reçu à Carthage par le Président de la République, comme signe de bonne volonté. Mais ce gouvernement auto proclamé a-t-il les moyens de contrôler les nombreuses milices qui sévissent dans ce vaste territoire sensé être sous  sa domination ? Il est évident que la situation est très compliquée dans ce pays voisin et que malgré toute la bonne volonté exprimée par la Tunisie, elle n’est pas  à l’abri d’un mauvais coup, d’une tentative de déstabilisation, d’un viol de l’espace aérien ou encore et c’est devenu habituel, un kidnapping de citoyens tunisiens en Libye.

C’est pourquoi, on apprend que le gouvernement a décidé de renforcer la surveillance des frontières qui s’étendent sur environ 500 kilomètres au Sud, de renforcer le contrôle aux points de passage de Ras Jedir et Dhehiba Wazen. Pour éviter les infiltrations,  les autorités tunisiennes ont pris des mesures consistant à renforcer la  coopération d’autres services de renseignement étrangers en vue de se prémunir contre toute mauvaise surprise. Elles ont, en outre, décidé de renvoyer toute personne suspecte voulant entrer en Tunisie par les ports, aéroports ou par voie terrestre. Pour l’admission des blessés dans les centres hospitaliers, les autorités sont appelées à faire preuve de beaucoup de vigilance et de discernement.