Affaire employés du consulat à Tripoli, pressions et chantages libyens

Affaire employés du consulat à Tripoli, pressions et chantages libyens

 

En l’absence d’informations officielles sur l’avancement des négociations entre les autorités tunisiennes et les ravisseurs des employés du consulat général de Tunisie à Tripoli, les rumeurs vont bon train. On apprend que des représentants du gouvernement de Fajr Libya, non reconnu par la communauté internationale, se trouvent en Tunisie depuis déjà quelques jours et ils ont rencontré des responsables tunisiens de la cellule de crise formée par le gouvernement à la suite de l’enlèvement des diplomates dont trois ont été libérés. Entre temps et comme pour faire monter la pression sur le gouvernement tunisien, des milices apparentées à Fajr Libya et contrôlées par Basset Klib, frère de Walid Klib,  qui ferait partie des négociateurs libyens, ont procédé au kidnapping d’autres citoyens tunisien en Libye.

D’après certaines sources, les autorités tunisiennes pourraient accéder aux revendications des ravisseurs et libérer le leader de Fajr Libya sous mandat de dépôt pour une  suspicion de son implication dans des affaires terroristes liées au trafic et à la contrebande d’armes. Or la partie tunisienne exige la libération des Tunisiens retenus en Libye, alors que les Libyens  revendiquent  son extradition selon l'article 23 de la convention signée entre les deux pays, mais cette décision nécessite la signature du Chef du Gouvernement tunisien. Or l’extrader vers le gouvernement légitime de Tobrouk qui veut le juger parce qu’accusé de crimes ou vers le gouvernement non reconnu de Tripoli où il est sûr de ne pas être jugé?

Le gouvernement tunisien n’a-t-il pas d’autres moyens de pression pour éviter toute forme de chantage et obtenir la libération des diplomates et tous les Tunisiens retenus en Libye ?