Affaire Licra : pétition de solidarité avec Habib Kazdaghli

Affaire Licra : pétition de solidarité avec Habib Kazdaghli

 

Signée par 300 personnes dont des politiques, des intellectuels, des artistes et des citoyens, une pétition de solidarité avec Habib Kazdaghli, professeur universitaire et ancien doyen de la Faculté des arts, des lettres et des humanités de la Manouba a été lancée face à la ” campagne calomnieuse ” orchestrée à son encontre sur Internet.

Cette campagne intervient sur fond de fausses accusations portées à l’encontre de Habib Kazdaghli sur les réseaux sociaux sur sa présumée appartenance à la LICRA, une association ayant des liens avec le mouvement sioniste. Les signataires de la pétition ont appelé à faire face à cette campagne orchestrée contre ” un militant actif ” dans le domaine de défense des libertés générales, individuelles et académiques et un fervent défenseur des mouvements de libération et plus particulièrement du combat du peuple palestinien pour le recouvrement de ses droits nationaux et l’établissement d’un Etat indépendant, lit-on dans le texte de la pétition publiée ce vendredi.

A l’occasion d’un séminaire organisé récemment à Sousse à l’initiative d’une association de lutte contre racisme, Kazdaghli avait donné une conférence sur les activités des associations de défense des droits des minorités juives pendant les années cinquante.

Le séminaire a été organisé par une association créée par les étudiants de Kazdaghli. Cette conférence a déclenché une marée d’accusations à l’encontre de Habib Kazdaghli, taxé de soutenir une association pro-sioniste et d’œuvrer à normaliser les relations entre la Tunisie et Israël.

Tout en démentant son appartenance à cette association, Kazdaghli avait dit se conformer à la position de l’Etat tunisien et des pays arabes sur la normalisation avec Israël, une position qui ne peut être révisée qu’après la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestiniens Le parti ” Al Massar ” avait décidé de geler l’adhésion de Habib Kazdaghli au parti jusqu’à l’adoption d’une décision définitive à son sujet.

Selon un communiqué rendu public par le parti, cette décision intervient sur fond d’informations sur la présidence honorifique de Habib Kazdaghli d’un Centre d’études historiques relevant de la section régionale d’une association ayant des liens avec le mouvement sioniste et qui opère sous couvert d’une association tunisienne.

Parmi les signataires de la pétition figurent des politiques, des intellectuels et des activistes de la société civile de Tunisie, de France, de la Suisse, de Belgique, d’Angleterre et d’Italie dont Salma Baccar, Mohamed Ali Halouani et Hichem Skik.

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