Al Zaytouna TV défie la décision de la HAICA et l'estime illégale

Al Zaytouna TV défie la décision de la HAICA et l'estime illégale
 
Dans une déclaration à Espace Manager, aujourd’hui 10 octobre 2014, Monaem Turki, présentateur de l’émission "Achariâa wal Kanoun" (La charia et le droit) sur Al Zaytouna TV et également son avocat  a attaqué la Haute Autorité Indépendance de la Communication Audiovisuelle (HAICA) qualifiant sa décision contre la chaîne d'aberrante.
 
En effet, Al Zaytouna TV s’est vue être l’objet d’une première amende de 50 mille dinars pour avoir poursuivi la diffusion de ses émissions sans visa et également 10 mille dinars pour avoir diffusé un spot de publicité politique. Deux amendes "complètement illégales", selon Me Turki en comparant la situation d’Al Zaytouna avec d’autres chaînes de télévision et stations radios qui ne cessaient de soutenir certains candidats à la Présidence de la République.
 
Le présentateur de "Achariâa wal Kanoun" a défendu le fait d’avoir déchiré les décisions de la HAICA, sur antenne, qualifiant son attitude de légitime. Il s’agit, selon lui, d"'une Instance qui effraie la loi et qui n’a pas le droit d’infliger de telles amendes sans respecter les procédures légales dans de telle situation". Et d’ajouter "la HAICA ne nous a pas informé ni justifié sa décision à l’encontre de notre chaîne, nous n’avons pas à la respecter".
 
Me  Turki s'est dit choqué et scandalisé par la politique des deux poids deux mesures adoptée par la HAICA. Il s'est demandé dans ce sens "comment se fait-il que les sanctions à l’encontre des chaînes Nessma TV et Hannibal TV, ont été annulés alors que celle infligées contre Al Zaytouna TV ont demeuré. Et de s’interroger si, "dans un État de droit, on peut voir des amendes disparaître juste après l’intervention d’une partie tierce comme l’Union Générale Tunisienne du Travail ?".
Complètement convaincu par sa prise de décision, Me Turki a défendu sa chaîne niant en bloc son appartenance au Mouvement Ennahdha, déclarant qu"'Ennahdha n’a pas besoin d’Al Zaytouna TV pour gagner les élections". Et de rétorquer "si Al Zaytouna TV était proche d'Ennahdha comme on essaye toujours de le faire croire, elle aurait eu sa licence lorsque ce parti était au pouvoir".  
Notre interlocuteur a ajouté que toutes les décisions de la HAICA sont caduc depuis la démission de deux de ses membres, ajoutant que cette instance travaille dans l'illégalité.              
 
S.O. Brahem