Après la rencontre Ghannouchi-Karoui-Mechichi : le gouvernement politique serait-il mort-né
La rencontre entre les présidents d’Ennahdha et de Qalb Tounes, Rached Ghannouchi et Nabil Karoui avec le chef du gouvernement, Hichem Mechichi tenue hier jeudi autour d’un petit-déjeuner au domicile privé du président de l’ARP aurait dû être axé sur la proposition émise par le Conseil de la Choura du parti islamiste réuni au cours du dernier week-end sur la formation d’un « gouvernement politique fort ».
Mais les «fuites» provenant de cette rencontre indiquent qu’il n’en était rien et que les trois responsables ne se seraient pas trop étendus sur la question qu’ils ont estimée inopportune dans la situation sanitaire catastrophique que traverse le pays.
Le projet se serait-il pour autant mort-né. On ne peut l’envisager sous cet angle car il serait remis sur le tapis le moment venu.
La rencontre qui a été une reprise de contact suite à la remise en liberté du président de Qalb Tounes aurait tourné sur le rôle que jouerait le directeur de cabinet de la présidence du gouvernement Moez Lidinallah Mokaddem auquel les deux principaux partis de la « ceinture politique » reprocheraient de bloquer leurs propositions de nomination aux postes de responsabilité(PDG, Gouverneurs ou Délégués) auxquels ils estiment avoir droit.
Certaines fuites laissent d’ailleurs entendre qu’il a été demandé à Mechichi de remplacer son directeur de cabinet en lui suggérant de nommer dans ses fonctions Ridha Belhadj qui fut ministre conseiller auprès du Premier ministre feu Béji Caïd Essebsi avant d’être son directeur de cabinet lorsque ce dernier a été élu à la magistrature suprême. Belhaj rappelons-le fait partie, en tant qu’avocat du collectif de défense de Nabil Karoui.
Cette rencontre ne sera pas unique, elle devrait être suivie d’autres pour « coordonner les efforts » entre les trois pays pour trouver des solutions à la crise politique qui dure depuis le remaniement ministériel, resté lettre morte en raison du blocage du président de la République Kaïs Saïed qui a refusé d’inviter les nouveaux ministres investis par le Parlement à prêter serment devant lui.
RBR
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