Après l'électrochoc de l'enfant noyé, l'UE se réunit pour répartir 200.000 migrants

Après l'électrochoc de l'enfant noyé, l'UE se réunit pour répartir 200.000 migrants

 

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se réunissent vendredi 4 septembre  autour de la crise des migrants, après l'électrochoc de la photo d’un enfant syrien noyé et un appel de l'ONU a une répartition équitable d'au moins 200.000 demandeurs d'asile dans l'UE.

Avant la réunion à Luxembourg, l'Allemagne et la France ont lancé jeudi une initiative qui marque un tournant dans l'approche de la crise migratoire pour "organiser l'accueil des réfugiés et une répartition équitable en Europe" des familles qui fuient principalement la Syrie en guerre.

Et dès vendredi, le Premier ministre britannique David Cameron, très critiqué pour son manque d'implication dans la crise et qui s'est dit "profondément ému" par la photo de l'enfant syrien mort, devrait, selon la presse d'outre-manche, annoncer que le Royaume-Uni accueillera "plusieurs milliers" de réfugiés syriens supplémentaires afin que Londres remplisse ses "obligations morales".

Le haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, a appelé vendredi l'Europe à faire plus avec la répartition d'au moins 200.000 demandeurs d'asile entre tous les pays membres de l'UE car "la situation exige un effort commun massif qui est impossible avec l'approche fragmentée actuelle".

Jeudi, la chancelière allemande Angela Merkel a évoqué des "quotas contraignants", le président français François Hollande un "mécanisme permanent et obligatoire". L'accord franco-allemand demande aussi d'"assurer le retour des migrants irréguliers dans leur pays d'origine" et d'aider "les pays d'origine et de transit".

Les ministres européens des Affaires étrangères se retrouvent donc vendredi à Luxembourg autour de ce dossier, tandis que quatre pays de l'Est, réticents à ouvrir leurs frontières et opposés aux quotas, se réunissent de leur côté à Prague, risquant d'aggraver des divisions déjà profondes.

AFP