Attentat terroriste à Londres : 7 morts et 48 blessés-condamnation unanime

Attentat terroriste à Londres : 7 morts et 48 blessés-condamnation unanime

 

La Grande-Bretagne s’est réveillée dimanche sous le choc. Elle a enregistré samedi soir, un attentat terroriste, le troisième en trois mois. Une camionnette a foncé sur des piétons sur le London Bridge, puis ses trois occupants sont allés poignarder des gens au hasard dans le Borough Market. Malgré l'intervention rapide de la police, qui a abattu les trois hommes huit minutes après avoir été alertée, le bilan est lourd: sept morts, dont un Français et un Canadien, et 48 personnes blessées, dont 21 dans un état grave. Dimanche en fin de journée, 36 personnes étaient encore hospitalisées. Paris a encore annoncé sept Français hospitalisés, dont quatre dans un état grave.

L'attentat n'a pas été revendiqué, mais selon la Première ministre britannique Theresa May, il est lié à «l'idéologie malfaisante de l'extrémisme islamiste». Elle a prôné dimanche une lutte de tous les instants et sur tous les fronts contre cet extrémisme islamiste. La police londonienne a annoncé l'arrestation de douze personnes dans le cadre de l'enquête.

Les interpellations ont eu lieu dimanche lors d'une opération à Barking, une commune de l'est de l'agglomération londonienne. Une autre opération était en cours dans l'après-midi dans le quartier d'East Ham, toujours dans l'est de Londres.

L'attentat a été perpétré à l'aide d'un véhicule bélier et de couteaux par trois hommes, qui ont été rapidement abattus par la police. Il s'agit de la troisième attaque à caractère terroriste en Grande-Bretagne en moins de trois mois, après celle commise par un homme seul à Westminster le 22 mars (5 morts) et l'attentat-suicide à Manchester le 22 mai à la fin d'un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande (22 morts, 116 blessés).

Cette attaque est survenue à cinq jours des élections législatives, que Theresa May a exclu de repousser. Les principaux partis ont suspendu leur campagne, qu'ils reprendront lundi. Une minute de silence sera observée dans tout le pays mardi à midi. Les drapeaux seront mis en berne jusqu'à mardi soir sur tous les bâtiments publics, ont annoncé les services de Mme May.

Les condamnations se sont multipliées dimanche. «Il n'existe aucune justification possible pour de tels actes barbares», a réagi le maire de Londres Sadiq Khan. Le pape François a profité de son apparition au balcon de la Basilique Saint-Pierre à Rome pour inviter les fidèles à «prier pour les victimes et leurs proches». Le président Donald Trump a pour sa part offert «le soutien total» des Etats-Unis après ce «brutal attentat terroriste» dans un entretien téléphonique avec Theresa May.

Le président français Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel se sont dits «aux côtés» de la Grande-Bretagne. Le président russe Vladimir Poutine a condamné l'attentat et exprimé ses «profondes condoléances» au peuple britannique. La Suisse a aussi exprimé sa solidarité.

Votre commentaire