Aux origines de la diplomatie tunisienne

Aux origines de la diplomatie tunisienne

 

En collaboration avec l’Association Tunisienne des Anciens Ambassadeurs et Consuls Généraux (ATAACG), le quotidien La Presse a publié ce mercredi 4 mai un dossier de 4 pages consacré au 60ème anniversaire du ministère des affaires étrangères.

Dans un « billet »introductif le journal souligne que « dès l’indépendance, la diplomatie (tunisienne) a travaillé à plein régime. La réussite est rapide et totale ».  « Aux côtés de Bourguiba, des hommes et des femmes de valeur se sont engagés dans cette fascinante aventure », ajoute-t-il affirmant que cet anniversaire « est un moment privilégié pour rendre hommage à la génération des bâtisseurs. Le moment aussi de nous projeter dans le futur pour que cette diplomatie toujours active soit toujours le fer de lance de la nation dans ses batailles futures ».

Dans une interview M.Tahar Sioud, président de l’ATAACG souligne que son association ne  fait pas « de la concurrence au ministère des affaires étrangères qui a préparé un programme riche pour célébrer cet anniversaire ». Le but  est de rappeler que « quand le ministère a été créé, la diplomatie a été confiée à de vrais militants qui, dans des conditions difficiles, ont accompli leur devoir de la meilleure manière ». C’est « cet esprit militant » que « nous  voudrions qu’il continue à guider notre diplomatie », a-t-il souligné.

Outre deux articles, l’un sur « soixante ans de diplomatie multilatérale » et l’autre  sur « les principes intangibles et beaucoup de pragmatisme » de la politique étrangère tunisienne, on rappelle dans un troisième « le début tumultueux » de  la relation entre la Tunisie et la Ligue des Etats arabes.

L’ambassadeur Ahmed Ghezal, entré au ministère des affaires étrangères en 1958 apporte un témoignage sur les premières années du ministère. C’est « une petite administration » qu’il trouve mais avec « de grands desseins ». M. Ghezal retrace les défis que la diplomatie tunisienne affronte en cette année, à commencer par les événements de Sakiet Sidi Youssef en février 1958. Ce fut ensuite la Conférence de Tanger  des partis de libération nationale des trois pays du Maghreb central et la formation du gouvernement provisoire algérien et son installation à Tunis ainsi que l’indépendance du premier pays africain du Sud du Sahara, la Guinée et la tenue du premier Sommet du continent à l’initiative de Bourguiba et du leader  ghanéen Kwame Nkrumah. « Ces défis, la diplomatie a su y faire face avec compétence et enthousiasme alors qu’elle faisait ses premiers pas », se remémore-t-il.

R.B.R.

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