Bachar el-Assad à des médias français : «Nous sommes sur le chemin de la victoire»

Bachar el-Assad à des médias français : «Nous sommes sur le chemin de la victoire»

 

Le président syrien Bachar el-Assad a estimé lundi que la reconquête d'Alep constituait "un moment critique" dans le conflit débuté en 2011 et que son régime était "sur le chemin de la victoire", dans une interview accordée à trois médias français.

Signe qui ne trompe pas, trois députés de droite, l'ancien ministre Thierry Mariani, Nicolas Dhuicq (tous deux Les Républicains) et Jean Lassalle (ex-Modem), ont été reçus pendant plus d'une heure par le président syrien pendant 1h15 dans son palais surplombant la capitale Damas.

Même si elle est « à contre-courant de la position de la diplomatie française », cette visite est significative des changements intervenus depuis la victoire des forces gouvernementales à Alep. Selon les trois députés, Bachar el-Assad a dit ne pas vouloir s'interférer dans le débat présidentiel qui s'ouvre en France . Et quand bien même si François Fillon a récemment fait le vœu que son régime soit associé à la table des discussions. «Je suis prêt à ouvrir le dialogue avec la France, je suis un ami de la France», a-t-il répondu. Et de viser particulièrement le gouvernement socialiste: «La France est-elle plus en sécurité avec la politique qu'elle applique depuis six ans?»

"C'est un moment critique dans cette guerre, et nous sommes sur le chemin de la victoire" et "une victoire, ce sera quand nous aurons éliminé tous les terroristes", a déclaré M. Assad, dans cette première interview à des médias français depuis la reprise d'Alep, diffusée sur la radio RTL, la chaîne de télévision LCP , ainsi que sur les radio et télévision France info.

Interrogé sur les lourds bombardements qui ont ravagé la ville et fait de très nombreuses victimes, y compris civiles, M. Assad a estimé que c'était "le prix à payer parfois". "Bien entendu c'est très douloureux pour nous, Syriens, de voir une partie de notre pays détruite, et de voir un bain de sang" mais "je n'ai jamais entendu parler, dans l'histoire, d'une bonne guerre (...) Toutes les guerres sont mauvaises", a souligné le chef de l'État syrien.

"La question, c'est comment libérer les civils des terroristes", a-t-il poursuivi. Le régime qualifie de terroristes tous les groupes de l'opposition qui combattent son régime.

Une trêve, globalement respectée, a été décrétée le 30 décembre en Syrie. Elle doit ouvrir la voie à des négociations de paix prévues fin janvier à Astana au Kazakhstan.

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