Baptiser le Stade de Radès au nom de Agrebi : une décision personnelle entachée d’irrégularités

   Baptiser le Stade de Radès au nom de Agrebi : une décision personnelle entachée d’irrégularités

 

Elyès Fakhfakh a-t-il fait preuve de précipitation et d’improvisation en annonçant à l’occasion de ses funérailles l’attribution du nom de la gloire du football tunisien Hamadi Agrebi au Stade Olympique de Radès.

Outre le fait qu’elle ait été prise à titre personnel par un chef de gouvernement en fin de mandat, la décision est entachée d’irrégularités. Elle a été arrêtée en violation des textes législatifs en la matière.

En effet, le décret gouvernemental n° 613 du 12 juillet 2019 2019 relatif la réglementation des modalités d'attribution des noms de personnes physiques à des entités géographiques, notamment dans son article 3, stipule qu’ « Il n'est pas possible d'attribuer les noms des personnes décédées avant l'expiration d'un délai de trois (3) ans au moins à compter de la date du décès. Exception est faite pour les martyrs parmi les forces de sécurité intérieure, les militaires et des agents de la Douane à la suite d'attentats terroristes.

Evidemment baptiser le plus grand stade de football tunisien au nom du grand footballeur Hamadi Agrebi, est le moins que l’on puisse faire pour ce joueur de grand talent mais il importe que les choses se fassent dans les règles de l’art, et que cela ne donne pas lieu à des comportements opportunistes qui n’ont pas de raison d’être.

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