BCE à la Journée du Savoir : « Plus d’audace », pour une « école de qualité »

 BCE à la Journée du Savoir : « Plus d’audace », pour une « école de qualité »

 

Le président de la République Béji Caïd Essebsi a appelé vendredi, lors de la célébration de la Journée du savoir au Palais de Carthage, à "plus d'audace" dans la réforme de l'Education et du système de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

"Etre au diapason des dernières nouveautés mondiales permettra à la Tunisie d'adopter des politiques plus efficaces à mêmes de réhabiliter l'éducation et l'enseignement et d'instaurer une approche scientifique globale qui relie l'éducation, l'enseignement supérieur, la formation professionnelle et les besoins d'un développement économique équitable", a-t-il encore plaidé.

Les établissements éducatifs sont appelés, a-t-il ajouté, à développer le potentiel de l'élève et sa capacité de penser, de créer et de s'ouvrir sur le monde, les sciences et les cultures "au lieu de l'apprentissage anarchique et du bourrage de crâne". Le président de la République a en outre insisté sur l'impératif de préserver et promouvoir davantage -dans la réforme du système éducatif- le principe de l'égalité des chances offert par l'école publique gratuite et moderne, afin que l'enseignement privé lui soit "un complément et non une alternative".

"L'économie du savoir et la compétition sur l'intelligence sont aujourd'hui les moteurs de la puissance dans le monde. Elles sont liées à la capacité d'un Etat à réhabiliter son système éducatif et à s'ouvrir sur le monde pour acquérir de l'expérience, former les compétences et les encourager à revenir au pays pour participer à la bataille pour le développement", a-t-il souligné. Il a dans ce sens affirmé l'attachement de l'Etat à accorder des bourses aux lauréats afin qu'ils poursuivent leurs études dans les plus prestigieuses universités américaines et européennes.

Béji Caïd Essebsi a par ailleurs insisté sur la réhabilitation des écoles dans toutes les régions, considérant "inacceptable et injuste que certains de nos enfants manquent aujourd'hui d'eau potable dans les établissements scolaires, ou souffrent encore de l'inexistence de moyens de transport ou de la qualité de service dans les pensionnats et les foyers universitaires".

Le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, également ministre de l'Education par intérim, Slim Khalbous a pour sa part indiqué que les participants au dialogue national sur la réforme de l'Education et de l'enseignement supérieur sont unanimes quant à la nécessité d'améliorer la qualité de l'enseignement, un objectif qui nécessite, d'après lui, d'élever la place de l'enseignant et de l'éducateur dans la société et de perfectionner son niveau cognitif et pédagogique.

"Nous avons travaillé, en collaboration avec l'Union Générale Tunisienne du Travail, sur la révision des dates des vacances scolaires et du calendrier des cours à partir de la prochaine rentrée afin de les harmoniser avec le calendrier universitaire", a-t-il dit. Il a également déploré le manque de budget alloué au développement, "ce qui pénalise la réhabilitation des établissements éducatifs, notamment ceux qui manquent d'eau potable et de sanitaires décents, et affecte la santé des élèves menacés de contracter des maladies contagieuses".

Un conseil ministériel doit se tenir la semaine prochaine pour examiner un programme conjoint entre les ministères concernés en vue de doter les écoles en question des commodités nécessaires, a-t-il précisé.

La cérémonie s'est déroulée en présence du Chef du gouvernement Youssef Chahed, le président de l'Assemblée des Représentants du Peuple Mohamed Ennaceur ainsi que des membres du gouvernement, des députés, des chefs de partis politiques, des représentants des organisations nationales et plusieurs éducateurs et lauréats.

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