Bras de fer Bouchamaoui-Jarry: Qui commande en Tunisie ?

Bras de fer Bouchamaoui-Jarry: Qui commande en Tunisie ?

 

L’incroyable bras de fer entre Tarek Bouchamaoui et Wadii Jarry va coûter très cher à la Tunisie et priver notre pays d’une chance unique d’obtenir la présidence de la Confédération Africaine de Football.

En effet, il était certes clair que ces deux dirigeants sportifs ne se portaient pas dans le cœur, mais personne ne pensait qu’ils pouvaient arriver à ce point en négligeant totalement dans leur « guerre » l’intérêt du pays.

Bouchamaoui (54 ans), qui est actuellement membre du Conseil de la Fédération internationale (FIFA) et du bureau exécutif de la confédération africaine (CAF) avait présenté sa candidature le 30 septembre dernier pour la présidence de la CAF. 

Il a par la suite obtenu le soutien de toutes les autorités tunisiennes après ses rencontres avec le chef du gouvernement Hichem Mechichi, le ministre des Sports, Kamel Deguiche, et de la cheffe de cabinet de la Présidence de la République Nadia Akacha.

Sans tergiversations, le ministre des Sports a tranché en assurant que la Tunisie va apporter son soutien absolu à Tarek Bouchamaoui.

Mais au moment où tout le monde attendait l’appui nécessaire de la Fédération Tunisienne de Football à cette candidature, qui ne pouvait être validée qu’avec le soutien de la fédération du pays d’origine du candidat, la FTF a pris tout le monde à contre pied en annonçant que son président Wadii El Jarry va présenter sa candidature à ce même poste.

Le membre fédéral Hichem Ben Omrane a, en effet, déclaré sur les ondes d’«Express FM» que le bureau fédéral a appuyé, depuis deux semaines déjà, la candidature de Wadii El Jarry aux élections de la CAF.

Et étant donné que la FTF n’a la possibilité de présenter qu’une seule candidature au nom de la Tunisie (et elle l’a fait en choisissant son président), cette instance, qui a fait passer sa décision de soutenir la candidature d’El Jarry en silence, a totalement discrédité les autorités et particulièrement le ministre des Sports Kamel Deguiche qui sont restés en hors-jeu, en apportant leur soutien à la candidature de Bouchamaoui.    

La question est de savoir pourquoi l’actuel président de la FTF a caché son jeu et a laissé les autorités tunisiennes s’impliquer dans cette affaire pour se retrouver par la suite discréditées de la sorte.

En attendant de grosses répercussions, ce bras de fer El Jarry-Bouchamaoui à propos de la candidature tunisienne pour la présidence de la CAF, a confirmé le malaise qui règne dans la gouvernance du sport tunisien, depuis que la Fédération Tunisienne de Football est devenue un « Etat dans l’Etat » en disposant de grands pouvoirs et d’énormes moyens financiers.  

H.B.M.

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