Comment Mohsen Marzouk a été piégé par « une taupe »!

Le numéro 2863 de la revue Jeune Afrique( 22-28 novembre) a réservé sa Une aux « règlements de compte à Nida Tounes ». Dans un article signé Samy Ghorbal, on lit, notamment, que des cadres de Nida Tounes se sont réunis autour d’une « chicha » dans un café du côté du quartier d’El Manar, la palmeraie. « Un homme monopolise la conversation. C’est Lazhar Akremi. Membre fondateur du parti.  Il était ministre des Relations avec le Parlement. Il est énervé et exalté. Il a des mots durs, à la limite de la vulgarité, pour son ancien patron, Habib Essid, le Premier ministre, et pour le président Béji Caïd Essebsi (BCE), dont il a été très proche, et qui l’a lâché ».

Mohsen Marzouk, tout comme les autres dirigeants présents écoutaient sans broncher. Comme s’ils savouraient les critiques de leur collègue Lazhar Akremi qui expliquait que « le gouvernement était fini » et que le « président n’en a plus pour longtemps. Bientôt le pouvoir sera à prendre, il faut se préparer ! » Mais, écrit le journaliste « comme dans un mauvais film d’espionnage, l’un des participants est une taupe, qui a discrètement branché le micro de son téléphone pour enregistrer la conversation. »

C’était quelqu’un de connu qui côtoyait régulièrement Mohsen Marzouk, lui préparait la table et sa « chicha », dit-on.Comme quoi on ne se méfie jamais de sas amis !

« Sitôt la réunion terminée, « l’agent double » se précipite au domicile du président, pour rapporter la scène dont il vient d’être le témoin. Il trouve un BCE soucieux, entouré de ses proches. « Monsieur le président, Mohsen Marzouk, à qui vous avez donné les clés du parti, complote. En voici la preuve », dit-il, avant de tendre l’enregistrement. BCE écoute, impassible. De Lazhar Akremi, grognard ombrageux et dépité, il n’attendait pas grand-chose. Mais, même s’il n’en laisse rien paraître, il est mortifié par l’absence de réaction de Mohsen Marzouk ».

Cherchez la taupe !