Crise économique et sociale: Agir vite et procéder aux réformes nécessaires 

Crise économique et sociale: Agir vite et procéder aux réformes nécessaires 

Par Amine Ben Gamra

Depuis 2011, l’économie tunisienne a été marquée par un bouleversement massif de sa finance publique. La production et les revenus ont chuté, le chômage a augmenté rapidement avec la suppression des garanties de l’emploi dans les entreprises publiques. Simultanément, a décélération de l’investissement et de la croissance a engendré une baisse des recettes fiscales, débouchant sur une forte augmentation de la dette publique.
 
Il est grand temps de réformer les subventions et les transferts inutiles qui profitent de façon disproportionnée aux riches, et de les utiliser pour augmenter les dépenses sociales et les investissements publiques. Car, un dinars amputé aux subventions énergétiques au profit d’investissements productifs correspondrait à quatres dinars de gains de croissance à long terme.
Sur un autre plan, des mesures doivent être prises en urgence pour faire face à la conjuncture actuelle, telle que le renforcement des procédures de passation des marchés publics et du contrôle des entreprises publiques afin de préserver les ressources et de limiter les risques budgétaires. 
 
En effet, la dette publique s’est envolée en raison de l’augmentation considérable du nombre de fonctionnaires et de travailleurs dans les entreprises publiques. Si on réussi à reformer ces entreprises, les possibilités de corruption et de détournement de fonds publics baisseraient,et cela contribueraient à accroître les recettes fiscales, stimulerait davantage l'investissement et relancerait la croissance.

Il faut aussi trouver un compromis avec les évadés fiscaux et les contrebandiers à travers leur intégration à la sphère économique structurée ce qui mobilisseraient plus d’argent que l’nstauration d’une taxe sur les jeux de pari et de hasard.

Malheureusement, le PLF 2021 ne contient aucune mesure dans ce sens. Il faut agir vite et procéder aux réformes necessaire car il n’est pas exclu aujourd’hui qu’une aggravation de la crise économique et sociale puisse mettre fin à la pratique de la « démocratie » en Tunisie.

Amine BEN GAMRA
Expert-Comptable
Commissaire Aux Comptes
Membre de l'Ordre des Experts Comptable de Tunisie

 

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