Déluge sur la Côte d'Azur, une vingtaine de morts et disparus

Déluge sur la Côte d'Azur, une vingtaine de morts et disparus

 

Au moins seize morts et quatre disparus: le lourd bilan des intempéries sur la Côte d'Azur ne cessait de s'accroître dimanche 4 octobre 2015. Parkings inondés, voitures enchevêtrées, rues couvertes de boue: c'est aussi un spectacle de désolation qu'ont découvert, effondrés, les habitants entre Mandelieu-la-Napoule.

Au fur et à mesure que passaient les heures, le bilan humain de la catastrophe a régulièrement été revu à la hausse: "On l'a toujours souligné, le bilan est malheureusement provisoire", a déclaré à l'AFP le préfet des Alpes-Maritimes Adolphe Colrat en milieu de matinée, évoquant un épisode d'intempéries "très violent et concentré" -la zone la plus touchée s'étendant sur le littoral entre Mandelieu et Villeneuve-Loubet, sur une trentaine de kilomètres.

Vers 12H00, la préfecture avait encore revu à la hausse le bilan annoncé quelques instants plus tôt par le président de la République François Hollande, arrivé sur place dans la matinée avec le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve: 16 morts, 4 disparus. Il restait encore en deçà de celui de juin 2010 dans le Var où des pluies torrentielles avaient fait 25 morts, 31.560 sinistrés et près d'un milliard d'euros de dégâts.

L'Etat de "catastrophe naturelle" sera décrété mercredi en Conseil des ministres. "Les indemnisations seront versées dans un délai de trois mois" a précisé l'Elysée.

Samedi soir, un déluge s'est abattu sur la région. Les relevés de Météo-France sont impressionnants: entre 19H00 et 22H00, 180 mm d'eau sont tombés à Cannes, 159 mm à Mandelieu-la-Napoule, et 100 mm à Valbonne, près de Biot. Quelque 22.000 foyers étaient toujours privés d'électricité vers midi dimanche.

Dans son angélus, le pape François a appelé à une "solidarité concrète" avec les victimes.

AFP