Démissionnaire de la présidence, le Général Hamdi ne veut pas faire le « figurant »

Démissionnaire de la présidence, le Général Hamdi ne veut pas faire le « figurant »

 

Quinze jours après avoir remis sa démission de ses fonctions de conseiller principal à la sécurité nationale du président de la République, le Général de brigade (à le retraite) Mohamed Salah Hamdi a révélé dans un post sur sa page facebook les raisons de son geste.

Selon lui, c’est le fait qu’il ait été écarté des réunions et rencontres relevant de la sécurité nationale qui l’a déterminé à quitter la présidence de la République. Parmi ces rencontres, il mentionne les audiences accordées par le chef de l’Etat aux ministres de la Défense et de l’Intérieur ainsi que sa réunion avec l’ex-ministre de la Santé par intérim, lorsque la crise du Coronavirus s’est déclenchée.

Il estime que ces activités sont parmi ses attributions puisque les questions évoquées constituent des « facteurs de la sécurité nationale ». D’après lui, depuis les changements intervenus à la tête du cabinet présidentiel les activités le concernant sont programmées sans qu’il n’y soit associé, ou qu’il n’en entend parler qu’à la dernière minute, ou même qu’il n’en soit informé qu’à travers les médias.

« Il ne m’importe pas qu’un autre soit présent, mais je considère qu’il n’est ni logique ni acceptable que je ne le sois pas moi-même », écrit-il notamment.

De plus, il ajoute que « tous les obstacles, les restrictions, les limitations et les prétextes » ont été placés devant lui pour l’empêcher de rencontrer directement le président de la République, en précisant qu’il a informé ce dernier de ces pratiques à des nombreuses reprises et lui a dit qu’il n’acceptait pas cette situation. « Malheureusement rien n’a changé », souligne-t-il.

C’est en considération de qu’il a appris pendant 40 ans au sein de l’institution militaire, à savoir la discipline, le respect des institutions de l’Etat, la nécessité d’une préparation à l’avance de tout travail, l’obligation pour celui qui occupe une mission d’assumer sa responsabilité entière, qu’il s’est trouvé dans l’obligation de présenter sa démission car écrit-il, il ne « peut pas faire le figurant » 

Il a précisé qu’il a présenté sa démission le 10 mars, au lendemain de la première réunion du conseil national de sécurité sous la présidence de Kaïs Saïed. Il l’a réitéré le 16 mars, et le chef de l’Etat l’a accepté. Mais il a attendu pour qu’elle soit rendue publique le 20 mars. N’ayant pas vu un communiqué officiel à cet effet, il a rencontré le président de la République pour lui dire qu’il s’en allait.

Jusqu’à ce jour aucune confirmation n’est venue du palais de Carthage. Le successeur du Général Hamdi n’a pas été non plus désigné, relève-t-on.

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